Critique de Rise of the Zombies
The Asylum… A la lecture du nom de ce studio vous avez deux choix – ou bien vous frissonnez de plaisir ou bien vous tremblez d’horreur – car, depuis sa création, The Asylum nous a habitué aux pires nanars. Ainsi, certains éprouvent une vraie haine à l’encontre de ses réalisations tandis que d’autres attendent avec impatience chacun de ses nouveaux films afin de pouvoir se marrer un bon coup. Aujourd’hui, à l’occasion de sa sortie en DVD, nous allons parler de Rise of the Zombies. Ce n’est d’ailleurs pas le première fois que The Asylum tente l’expérience du film de zombies car le studio avait déjà sévi avec Zombie Apocalypse et force est de constater que ce n’était pas une franche réussite. Rise of the Zombies va-t-il relever le niveau ? La réponse tout de suite.
Comme vous vous en doutez, l’histoire est assez simple. Dans un monde infesté de zombies, un groupe de survivants a trouvé refuge dans la célèbre prison d’Alcatraz. Suite à une invasion de morts-vivants nageurs, la prison se fait attaquer et les quelques rescapés décident alors de tenter leur chance sur le continent.
En guise d’introduction, le spectateur est directement plongé dans un San Francisco envahi par une dizaine de morts-vivants (oui, dizaine, car n’oublions pas que le budget alloué à ce film est plutôt restreint) poursuivant un petit groupe de survivants. L’apocalypse zombie est déjà présente depuis quelques temps et nous aurions tendance à penser que nous allons ainsi découvrir des personnes assez malignes pour avoir survécu pendant tout ce temps mais que nenni ! En effet, la première scène se conclut par une des morts les plus stupides de l’histoire zombie. Alors que les survivants se réfugient dans une voiture, ils décident de s’enfuir en empruntant la rue la plus sinueuse au monde et de foncer à toute allure alors même que leurs assaillants semblent s’être volatilisés. Suite à une inévitable embardée, quasiment tous les passagers meurent. On peut d’ailleurs se demander par quel miracle de tels abrutis avaient pu survivre jusque là…
Eh oui, les humains dans ce film ne sont pas très très malins au point que les spectateurs enrageront face à leur débilité : « Mais non ! Ne mets pas ta main si près de la bouche de ce satané zombie ! » ou encore « Regarde derrière toi sombre crétin ! ». En effet, le moins que l’on puisse dire c’est que ces personnages n’ont pas inventé l’eau tiède. Par exemple, lors de l’affrontement dans la prison, il n’est pas rare d’en voir certains donner des coups de poings dans le ventre des zombies ou de leur trancher la gorge. Il n’est alors pas étonnant de découvrir que 90% du casting sert simplement à augmenter artificiellement le nombre de victimes.
De plus, les zombies sont dotés de capacités insoupçonnés jusque là. Alors qu’ils apparaissent à plusieurs reprises comme de bêtes cadavres sur pattes, on découvre qu’ils sont néanmoins capables de nager, d’escalader le pont de San Francisco ou encore de coopérer pour retourner une voiture avec leurs petits bras tout putréfiés. Cependant, leur pouvoir le plus extraordinaire reste la téléportation. Bien que les personnages (probablement tous astigmates) inspectent longuement les endroits où ils se rendent (au moins cinq secondes pour une maison de 500m²), nous avons régulièrement affaire à des « pops » magiques de morts-vivants. Il n’est en effet pas rare, grâce à la magie du hors champ, de voir apparaître une poignée de zombies à quelques centimètres de nos héros. Il faut dire que, vu leur petit nombre, les zombies ont bien besoin de ça pour avoir une chance de casser la croûte.
D’autre part, les effets spéciaux sont loin d’être prodigieux. Le plus mauvais point revient d’ailleurs à la qualité des effets numériques. En effet, les gerbes de sang, la fumée, les phases de transformation et les décharges électriques semblent sortir d’un studio travaillant sous Paint avec des moufles ! Les accessoiristes ont aussi fait un boulot lamentable avec une mention spéciale pour un bébé totalement en plastique qui est aussi vraisemblable que le frère de Earl en membre de la Air Force. Par contre, aussi étonnant que cela puisse paraître, l’équipe de maquillage a fait un excellent boulot : les zombies sont criant de crédibilité et les blessures sont bluffantes.
Du côté du casting, comme dans tout bon film de série B, celui-ci a des airs de « j’ai déjà vu ce gars quelque part mais je ne sais plus où » et Rise of the Zombies ne déroge pas à la règle. On y retrouve notamment un Danny Trejo (le plus célèbre des mexicains moustachus et muse de Robert Rodriguez) seulement bon à apparaître sur la jaquette du DVD, Levar Burton (alias Geordi LaForge dans Star Trek : la nouvelle génération) en fin de vie ou encore Ethan Suplee (le frère un peu bête sur les bords dans My Name is Earl) loin d’être crédible en membre de la Air Force.
Toutefois, malgré tous ces défauts, il est étonnant de voir que le réalisateur a quelques connaissances en culture zombie et les références se multiplient. Par exemple, nous retrouvons un scientifique effectuant des tests sur un zombie (Le Jour des Morts-vivants), une femme dévorant goulûment un Twinkie (Bienvenue à Zombieland) alors que le film est ponctué d’une musique très proche du thème de 28 jours plus tard.
Pour conclure, Rise of the Zombies n’est rien d’autre que ce que l’on attendait de lui : un nanar loin d’être original mais qui pourra toutefois combler un dimanche après-midi pluvieux.
Excellente critique, vraiment drôle qui me fait souhaiter que d’autres nanars passent sous les yeux de Nitz… (enfin pas trop quand même, pour le salut de son esprit) et qui donnerait presque envie d’organiser une soirée bière-nanar (lait fraise pour les pitis nenfants qui passeraient dans les parages et liraient ces lignes) avec les amis.
Vu cette merveille! du moins les 15 premières minutes…je crois que même si c’est Dimanche et qu’il pleut, mieux vaut aller sous la pluie.C’est honorable de trouver des trucs à sauver,je te félicite.