Nous ne présentons plus Eclipse, la collection de Panini Books qui nous abreuve en (bons) romans depuis plusieurs mois. Après une nouvelle incursion dans le catalogue espagnol de Dolmen Editorial avec Welcome to Harmony, nous revenons, avec le tome 1 de la saga Les Survivants, au pays de l’Oncle Sam.
La particularité de ce roman est qu’il a tout d’abord été publié par son auteur, D.J. Molles, sur un blog avant d’être repéré par un éditeur américain qui en a fait un succès en librairie. Nous ne sommes donc pas dans la situation habituelle du blogueur ayant envie de se faire 4 sous en sortant son roman en auto-édition (comme les horreurs publiées chez un éditeur québécois dont nous tairons le nom afin de ne pas froisser nos cousins). Aujourd’hui, la saga compte déjà 4 tomes publiés aux États-Unis (un cinquième tome serait en préparation). De notre côté nous découvrons donc Les Survivants : Survivre, Protéger, Reconstruire, le premier tome, qui nous plonge dès le début dans le confinement… d’un bunker.
Le héros, Lee Harden, est capitaine dans l’armée américaine. Et sa mission est un peu particulière : à chaque fois que le gouvernement redoute un effondrement de la société, il est envoyé dans un bunker avec ordre d’attendre chaque jour un briefing à 12h tapantes. Si le briefing n’a pas lieu, il doit attendre quelques jours puis ouvrir une enveloppe contenant ses instructions.
Alors qu’il n’avait connu que des fausses alertes lors de ses missions précédentes, Harden n’a rapidement plus aucune nouvelle de son commandement. Accompagné de son chien, il quitte sa cachette confortable pour découvrir qu’un virus a bel et bien détruit la civilisation telle qu’il la connaissait.
Appliquant à la lettre ses instructions, le Capitaine tente de retrouver des survivants afin de structurer un groupe et assurer la continuité de la société. Bien entendu, rien ne déroule comme prévu, et il se retrouve démuni face à la bêtise et à la cruauté de ses semblables.
Autant le dire tout de suite, l’intrigue du roman Les Survivants n’est pas au niveau de ce qu’on a pu lire chez Panini, en particulier l’excellente série de Manel Loureiro. Pour autant, je n’ai pas boudé mon plaisir et, en abordant ce livre comme on regarde un film avec Jason Statham (dont je suis un grand fan), j’ai finalement réellement apprécié sa lecture. Les quelque 300 pages se lisent rapidement, grâce à un style fluide et efficace. Les personnages, du héros aux survivants rencontrés après avoir quitté son bunker, sont bien composés, et les rebondissements, assez nombreux, tiennent plutôt bien la route. Nous nous prêtons finalement bien au jeu de l’auteur qui s’amuse à confronter son personnage surentraîné et ultra préparé à des situations toujours pires que la précédente qui lui font tout perdre et le laissent démuni face à une réalité qu’il n’osait pas envisager. Pour tout vous avouer, ayant lu le livre en version électronique, j’ai été surpris d’arriver à la fin du roman alors que l’intrigue venait tout juste de se mettre en place.
Ce sera d’ailleurs ma seule réelle critique à l’égard de ce livre : le découpage en tome semble totalement arbitraire. Ayant été publié par épisodes sur un blog, D.J. Molles n’avait sans doute pas prévu une sortie papier, et l’éditeur a coupé le récit en tomes pour éviter de sortir un livre trop gros qui aurait pu décourager le lecteur. En découle une fin un peu abrupte, et une attente insoutenable, les petits malins…
En conclusion, si vous cherchez un roman rapide et facile à lire, allez-y les yeux fermés. Nous verrons par la suite si la dimension sociale prend de l’ampleur au fur et à mesure que Lee Harden rassemblera des groupes, mais pour le moment, il faudra se contenter d’un bon roman d’action, et en cette période de reprise difficile, nous n’allons pas cracher sur un peu de divertissement pur.
1 commentaire
Humm ca peut etre sympa et pas prise de chou. Si j arrive a mettre la main sur une version numerique aussi.