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Dossier – L’Italie : Spaghetti Zombie

Italie Zombie bannPour un index des titres voir à la fin.

Pour les amateurs de culture Z, zombie rime souvent avec Italie (ou peut-être est-ce l’inverse ?). Lucio Fulci, Bruno Mattei, Umberto Lenzi, autant de sonorités en “i” qui ont marqué le cinéma zombie dans les années 80. Car, il faut l’avouer, aussi nanardeux que soient la plupart des films de zombies italiens, les réalisateurs de la péninsule ont contribué, à leur façon, au développement du genre zombie. Ainsi, en ne lésinant pas sur le pompage éhonté de leurs homologues américains, l’Italie a accouché de films aux scènes mémorables mais nous a aussi offert des pépites qui n’ont rien à envier à ce qui s’est fait de bien outre-atlantique.

L’année 79 marque le début de l’ère des films de zombie bis à l’italienne. En effet, témoins du succès des films de zombies américains et avides de croquer leur part du gâteau, de nombreux réalisateurs italiens se lancent dans le film de zombie. Le premier d’entre eux est Lucio Fulci qui, un an seulement après la sortie de Zombie (Dawn of the dead) de George A. Romero, réalise L’enfer des Zombies.L'enfer des zombies Basé sur un scénario de Dardano Saccheti dont l’histoire initiale se déroulait uniquement sur une île envahie par des zombies, l’ajout de scènes d’ouverture et de fin tournées à New-York, permet à L’enfer des Zombies de se poser en tant que préquelle (et non suite) de Dawn of the dead. Mais loin de se contenter de ce racolage, le film est carrément distribué en Italie sous le nom Zombi 2 afin de profiter du succès du second volet de la saga des morts-vivants. Pari remporté, le film est une réussite commerciale énorme et fait connaître son réalisateur à l’international. Gore à souhait, L’enfer des zombies pose également les bases de ce que sera le zombie italien dans les années à venir : un cadavre répugnant, purulent et aussi avide de chaire humaine que les zombies de Romero. Fort du succès de L’enfer des Zombies, Lucio Fulci ne cesse alors d’utiliser le zombie dans ses films suivants. Toutefois, il ne sont souvent qu’un élément surnaturel parmi d’autres à l’image de la tempête d’asticots de l’étrange Frayeurs ou l’attaque de tarentules en plastique de l’onirique L’Au-delà. Ainsi que ce soit dans Frayeurs, L’Au-delà ou La maison près du cimetière, Lucio Fulci n’apporte rien de plus au genre zombie. Il continue simplement à faire des zombies des créatures répugnantes.

Frayeurs L'au- dela La Maison Pres Du Cimetiere

Frayeurs

Si chez Lucio Fulci, les considérations artistiques sont nombreuses, on assiste parallèlement à un déferlement de films médiocres de la part de ses compatriotes. Et pourtant, la plupart de ces films s’avèrent très rentables. Les producteurs ont très bien compris que pour remplir les sales de cinéma, il faut comme dans les années 50, fournir de l’horreur à ses spectateurs mais surtout ne pas lésiner sur l’hémoglobine et l’érotisme.

Les thématiques zombies classiques et la Io Zombo tu zombi ella zombafigure du zombie de Romero sont ainsi allègrement reprises et adaptées à la demande des jeunes spectateurs. Le vaudou des films américains des années 40-50 est même mis à l’honneur comme dans la sympathique comédie Io zombo, tu zombi, lei zomba de Nello Rossati avec ses quatre italiens ramenés à la vie par une incantation magique. Mais en plus de s’inspirer fortement de ce qu’il se fait outre-atlantique, les réalisateurs n’hésitent pas à mélanger les genres à succès pour essayer d’attirer toujours plus de spectateurs. C’est ainsi qu’en 1980, Joe d’Amato réalise sans aucune honte La nuit fantastique (fantastique mon cul ouais) des morts-vivants, un film pornographique à la sauce zombies. Mais sexe et cadavre ne font jamais très bon ménage.

l'au dela

Selon la même logique, les films de cannibales, Cannibal Apocalypsequi remportent à l’époque un franc succès, se voient également incorporés à certains films de zombie. Parfois de manière habile comme dans Demain l’apocalypse d’Antonio Margheriti. En effet, même si le film ne peut pas être qualifié directement de zombie, il recoupe pas mal de thématiques zombies avec son histoire de virus poussant les contaminés à tuer pour se nourrir de chaire humaine. Ce n’est pas un chef d’oeuvre mais ça se laisse regarder. Toujours dans la veine cannibale, Fabrizio de Angelis, le très opportuniste producteur de L’enfer des Zombies, confie à Marino Girolami la réalisation de Zombie Holocaust.Zombie Holocaust L’histoire suit un professeur de médecine qui, suite à la disparition de morceaux de cadavres dans son hôpital, se rend sur une île remplie de cannibales et de zombies. Ne cherchez pas la logique derrière, il n’y en a pas. Comme le titre du film le laisse entendre, Zombie Holocaust est une copie de L’enfer des zombies et Cannibal Holocaust - on retrouve d’ailleurs deux acteurs de L’enfer des Zombies : Ian McCulloch et Dakar mais surtout des décors communs aux deux films comme l’église qui entre deux tournages a été transformée en hôpital. Le résultat est comme on peut s’y attendre un nanar décomplexé rempli de scènes gores entre personnages se faisant dévorer par les sauvages ou attaquer par quelques zombies.

zombie holocaust

Mais ce phénomène du bis ne se cantonne pas aux années 80 et Bruno Mattei, le roi du stock shot et spécialiste du film de boules, qui était déjà actif dans les années 80 avec Virus cannibale, réalise en 2007 Zombie : la création, la suite directe du minable L’île des morts-vivants. On y retrouve l’actrice philippine Yvette Yzon déjà présente dans L’île des morts-vivants. Le scénario est intégralement copié sur celui d’Alien : Le retour. Les fans d’Alien crieront d’horreur tandis que les amateurs de nanars ne pourront que se marrer devant l’enchaînement de scènes et de dialogues mongoloïdes de ce film, entre militaires demeurés, bébés zombies qui sortent du ventre de leur mère… c’est du grand n’importe quoi et c’est malheureusement (ou pas) le dernier film réalisé par Bruno Mattei avant sa mort.

Pour en revenir à leurs titres, les films de zombies italiens se caractérisent souvent par un opportunisme certain. En effet, dans les années 80 la loi italienne est très laxiste en la matière et il est possible de faire à eu près ce que l’on souhaite. C’est ainsi qu’un titre aussi racoleur que Zombie Holocaust, simple mélange entre Zombie (L’enfer des zombies) et Cannibal Holocaust, voit le jour. Pire encore, à l’image de L’enfer des zombies qui est distribué en Italie sous le nom de Zombi 2 à sa sortie pour tenter de s’affilier au Zombie de George A. Romero, d’autres films seront intitulés Zombie 3, 4, 5Zombi 3Zombie 3 est d’ailleurs en grande partie réalisé par Bruno Mattei après que Lucio Fulci lui a passé la main à cause de son état de santé déplorable que le climat des Philippines n’arrangeait pas. Le résultat est du très mauvais bis, maladroitement inspiré de Day of the dead. Le film nous sert un discours débile en présentant les scientifiques comme les gentils et les militaires comme des méchants pas beaux, le tout entrecoupé de scènes sans intérêt. Pas un nanar, un vrai navet. Claudio Fragasso, l’un des scénaristes de Virus cannibale et réalisateurs de Zombi 3 réalise ensuite Zombie 4: After death. Ce film se déroule également sur une île tropicale et nous présente une bande de gros bras lobotomisés Zombie 4accompagnant une jeune femme qui doivent affronter des zombies (des figurants locaux dans des guenilles) ramenés à la vie par de la magie vaudou. C’est nul et pourtant pas aussi nul que Zombie 5 : l’attaque des morts-vivants. Une sombre merde estampillée zombie dans l’espoir de vendre un peu mieux ce déchet de Claudio Lattanzi (dont c’est heureusement la seule réalisation). Le film ne comporte d’ailleurs que quelques zombies à la fin et tout au plus un oiseau tueur au début du film (le titre original mentionne des oiseaux tueurs)… Autrement dit, si vous voyez un chiffre supérieur à 2 suivre Zombie dans un titre, fuyez vite.

virus cannibale

Virus CannibaleOn le voit bien, qu’importe la qualité des films produits ce qui compte alors est de promettre au spectateur du gore et de l’horreur. Or, en tenant ces promesses et en laissant libre cours à leur folie les réalisateurs italiens ne se sont pas contentés de produire des navets mais ont aussi foncé tête baissée dans la production de nanars qui restent encore aujourd’hui gravés dans nos mémoires. Même si bien souvent les films sont intrinsèquement mauvais, il en ressort bon nombre de scènes barges et décalées qui ne peuvent que ravir les amateurs de nanars et qui ont, à leur sortie, su terroriser les spectateurs en franchissant les barrières de l’horreur et de l’acceptable. C’est notamment le cas de Virus Cannibale, un film de Bruno Mattei. Bien qu’il ne soit qu’une pâleL'Avion De L'Apocalypse copie exotique de Dawn of the Dead, il n’en reste pas moins un nanar d’une ahurissante efficacité avec ses dialogues débiles et sa succession de scènes incroyables comme celle où un militaire d’élite se déguise et danse au milieu des zombies ou celle où un homme est dévoré par un rat à l’intérieur de sa combinaison anti-radiations. Un vrai régal. Mais 1980 est surtout l’année de sortie de L’avion de l’apocalypse de Umberto Lenzi avec ses zombies radioactifs débarquant tranquillement par avion avant d’envahir toute la ville. En plus d’être un divertissement sympa, ce nanar a pour lui de présenter pour la première fois des zombies qui courent et qui se servent d’armes blanches, un croisement rigolo entre les infectés de I drink your blood et les zombies putrides italiens.

zombi 2

De la même manière, bien que sortant du lot en termeLe Manoir De La Terreur de réalisation, L’enfer des Zombies reste gravé dans les mémoires pour sa richesse. Le film enchaîne les scènes devenues mythiques, entre l’arrivée dans le port de New York d’un navire duquel émerge un zombie des plus immondes, l’affrontement culte entre un zombie et un requin ou encore le gros plan sur l’oeil délicat de Paola (Olga Karlatos) lentement empalé sur un bout de bois acéré. Mais le cinéma zombie italien c’est aussi du gros n’importe quoi au niveau casting. La loi interdisant à l’époque de mêler enfant et scènes de nu, un adulte de 25 ans (souffrant d’une maladie génétique) est recruté par l’équipe d’Andrea Bianchi pour jouer le rôle d’un enfant entretenant une relation oedipienne avec sa mère dans Le manoir de la terreur. On retrouve ainsi une scène où cet “enfant” zombifié mord à pleine dent dans le sein maternel. C’est mémorable surtout à la vue du visage terrifiant de l’acteur.

zombi 2

DemonsAu milieu de ces nanars assumés émergent néanmoins des films plus réussis et aboutis. C’est le cas des deux premiers opus de la saga Demons (Demoni) sortis en 1985 et 1986. Tout deux réalisés par Lamberto Bava et scénarisés par Dario Argento (l’homme derrière la version européenne de Dawn of the dead), ils comptent parmi les meilleurs films de zombies italiens avec deux huit clos pas toujours inspirés mais plutôt efficaces. Ils valent le coup d’oeil. Le prolifique Umberto Lenzi tourne d’ailleurs une suite molle et attendue de Demons 2 en 1991 sous le titre de Black Demons. Toutefois, le seul rapport entre ce film et ceux de Lamberto Bava est le titre, ce “troisième volet” se déroulant au Brésil et non pas en Italie et faisant appel au vaudou alors que Demons 1 et 2 n’y font pas référence.

demons

cemetery manQuoi qu’il en soit, le meilleur film de zombie italien est incontestablement Dellamorte Dellamore réalisé en 1994 par Michele Soavi. Avec ce film, Michele Soavi qui a assisté Lamberto Bava et Dario Argento sur plusieurs tournages, nous livre la pépite du cinéma zombie italien. Soutenu par l’excellent duo composé par Rupert Everett et François Hadji-Lazaro, qui incarnent respectivement un fossoyeur et son assistant, Dellamorte Dellamore est un mélange savoureux de genres. Horreur, poésie et comédie s’y mêlent et le résultat est saisissant. Adapté d’un roman de Tiziano Sclavi (le créateur de Dylan Dog), l’histoire se focalise sur un gardien de cimetière, Francesco Dellamorte, et son acolyte Gnaghi qui doivent, sept jours après l’enterrement d’un corps, faire face au retour du cadavre. Alors que les deux hommes travaillent à offrir une seconde mort à leurs pensionnaires, une histoire d’amour tragique naît entre Francesco et une veuve venant de mettre son mari en terre au cimetière. Que ce soit pour sa mise en scène, ses références artistiques, son jeu d’acteur convaincant, la beauté de l’histoire, c’est un film à voir.

dellamorte dellamore

Très souvent opportunistes, les films de zombies italiens ont contribué à ancrer dans la mémoire populaire l’image d’un zombie répugnant, infesté d’asticots et ont définitivement décomplexé le genre en y introduisant bon nombre de scènes gores, ce qui est aujourd’hui le lot de la plupart des séries B et Z qui sortent. La grande diversité de ces films et la folie de leurs réalisateurs ont abouti à ce que navets, nanars et films cultes ou d’auteur se côtoient dans un joyeux bordel. Aujourd’hui, la relève semble assurer avec Luca Boni et Marco Ristori, les deux réalisateurs du correct Zombie Planet dont le nouveau film Zombie Massacre devrait prochainement faire son arrivée. On ne sait pas trop ce que leur travail donnera même s’ils semblent s’orienter vers l’actioner bourrin, mais soyons sûr d’une chose, l’Italie continuera à nous surprendre.

Zombi 2

Index des titres (vous y trouverez également des commentaires sur certains films de moindre importance qui n’ont pas été intégrés au dossier final) :

  • L’enfer des zombies (Zombie flesh-eaters, Woodoo, Zombi 2) de Lucio Fulci (1979)
  • Io zombo, tu zombi, lei zomba de Nello Rossati (1979)
  • Frayeurs (City of the living dead, Paura nella città dei morti viventi) de Lucio Fulci (1980)
  • La nuit fantastique des morts-vivants (Erotic Night of the Living Dead, Le notti erotiche dei morti viventi) de Joe D’Amato (1980)
  • Zombie holocaust (La terreur des zombies) de Marino Girolami (1980)
  • L’avion de l’apocalypse (Nightmare City, Incubo Sulla Cittá Contaminata) de Umberto Lenzi (1980)
  • Demain l’apocalypse (Cannibal Apocalypse, Apocalypse Domani) de Antonio Margheriti (1980)
  • Virus cannibale (Hell of the living dead, Virus) de Bruno Mattei (1980)
  • La maison près du cimétière (The house by the cemetery, Quella villa accanto al cimitero) de Lucio Fulci (1981)
  • L’au delà (The beyond, L’Aldila) de Lucio Fulci (1981)
  • Le manoir de la terreur (Burial ground the night of terror, Zombie 3) d’Andrea Bianchi (1981)
  • Zeder : revenge of the dead de Pupi Avati (1983) : une oeuvre mineure mais un thriller pas inintéressant basé sur une histoire de lieux maléfiques où les cadavres reviendraient à la vie ; un peu à la Simetierre de Stephen King
  • Demons (Demoni) de Lamberto Bava (1985)
  • Demons 2 (Demoni 2) de Lamberto Bava (1986)
  • Zombie 5 : L’attaque des morts-vivants (Killing Birds, Uccelli assassini) de Claudio Lattanzi (1987)
  • Outre-tombe (Graveyard Disturbance, Una notte al cimitero) de Lamberto Bava (1987 ) : ce film dans lequel n’apparaissent que quelques zombies et qui ne saurait nous rappeler Les Goonies est plutôt moyen mais se regarde sans trop de peine.
  • Zombie 4 After death (Oltre la morte) de Claudio Fragasso (1989)
  • Zombie 3 (Zombie flesh eaters 2) de Fulci et Mattei (1988)
  • Evil clutch (Il bosco) d’Andreas Marfori (1988) : un ennuyeux film d’horreur-gore avec une sorcière-succube et quelques zombies qui naissent de ses exactions. Rien de bien passionnant.
  • Black demons (Black Zombies, Demoni 3) de Umberto Lenzi (1991) à ne pas confondre avec Demons 3 : L’ogre (La Casa dell’orco) qui bien que réalisé par Lamberto Bava est nommé ainsi uniquement pour des raisons commerciales.
  • DellaMorte DellAmore (The cemetery man) de Michele Soavi (1994)
  • L’île des morts-vivants (Island of the living dead) de Bruno Mattei (2006)
  • Zombie : la création (Zombie: the beginning, Zombi : la creazione) de Bruno Mattei (2007)
  • Zombie Planet (Eaters) de Luca Boni et Marco Ristori (2012)
  • Zombie massacre de Luca Boni et Marco Ristori (2013)

2 réponses à Dossier – L’Italie : Spaghetti Zombie

  1. Horax says:

    Merci !
    Encore un dossier intéressant, même si ma préférence reste pour le moment à celui concernant le cinéma zombiesque chinois.
    Mais il n’en reste pas moins que ton dossier m’a permis de me replonger dans bon nombre de souvenirs. Les années 80 – 90 ont étaient pour moi un florilège malsain et nauséeux de film d’horreur (surtout Italiens, ces derniers ayant souvent tendance à mélanger horreur et érotisme, ce qui en tant qu’adolescent, ne pouvait que remporter mon suffrage ;-) ).
    Et je suis tout à fait d’accord en ce qui concerne ton avis sur le cultissime « Dellamorte Dellamor », ha que de souvenirs…
    Et je te rejoins à nouveau (non je ne cherche pas à fayoter) dans ta vision d’un cinéma Italien complètement pourri et grotesque, mais qui portant avait pour lui de nous divertir, voire de nous amuser (déjà à l’époque, malgré mon jeune âge, j’avais conscience du grotesque de certaines scènes, du bas niveau des scénarios quasi inexistants, voir d’un jeu d’accord sublimant le grand n’importe quoi).
    Donc, pour tout cela, merci à toi.
    Une fois encore, j’attends avec grande impatience ton prochain dossier qui j’en suis sûr, me fera découvrir ou redécouvrir des grands moments du cinéma zombiesque, venu de lointaine contrés, peut-être même un dossier sur le cinéma français, j’ai le souvenir d’un film mélangeant zombie et nazie dans un village français avec des maquillages qui même pour l’époque étaient vilains à souhait, des acteurs embauchés sans doute sur place sans aucun casting et une histoire bidon et incompréhensible, mais surtout de jolie demoiselle à la poitrine ferme et ballotante (non je ne suis pas obsédé, quoi que…).

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