Critique d’Empire of the Dead Tome 2

Empire of the Dead Tome 2 banniere

Tel un zombie sortant de sa tombe au crépuscule ou encore comme un vampire se relevant de son cercueil, le second tome d’Empire of the Dead édité chez Marvel aux États-Unis vient de paraître chez nous grâce à Panini Comics. Le comic de George Romero fait donc son retour, avec un changement de taille puisque l’illustrateur du premier tome, Alex Maleev, a laissé sa place à Dalibor Talaji ; un changement suffisant pour relever le niveau d’un premier tome décevant ?

Empire of the Dead tome 2 cover 1Ce second tome est la suite directe des aventures de Penny Jones et de Paul Barnum. Après avoir recueilli des zombies plus intelligents que les autres, ils commencent à les former et à les observer dans l’arène. En parallèle, alors qu’une jeune femme présentant des symptômes bien étranges est soignée à l’hôpital où travaille Penny, la lutte pour le pouvoir s’intensifie chez les vampires, le maire Chandrake employant la manière forte pour éliminer ses opposants pour rester à la tête de New York et de ses deux millions d’habitants.

Il faut bien l’avouer, si le mélange entre zombies et vampires du premier tome n’avait rien de bien convaincant, ce second tome est, de manière générale, bien supérieur. Si vampires et zombies ne se retrouvent que très rarement face à face et poursuivent des trames narratives qui ne se croisent quasiment pas, l’histoire dans son ensemble se lit avec plus d’intérêt. Le tout est mieux ficelé et nous sentons que Romero a passé la vitesse supérieure niveau intrigue.

En ce qui concerne les zombies, Romero continue donc à développer sa théorie de l’évolution des zombies. Il en fait ainsi une sorte de bons sauvages, des zombies qui redécouvriraient leur humanité avec une certaine innocence et la brutalité qui va avec. Ils deviennent presque, à quelques exceptions près, les défenseurs des faibles contre la violence aveugle. Personnellement, même si je ne suis pas partisan de cette évolution, je trouve l’idée intéressante d’autant que le premier tome nous préparait déjà bien à ces changements. Après tout, Romero fait ce qu’il souhaite de ses zombies et, que ce soit réussi ou franchement loupé, je suis satisfait de voir qu’il n’est pas tombé dans la facilité comme dans le ridicule Survival of the Dead, son dernier film.

Empire of the Dead tome 2 coverLes vampires, quant à eux, sont toujours aussi assoiffés de sang que de pouvoir. Si leur différence avec les humains n’est pas visible au premier coup d’oeil, ou alors moins évidente qu’avec les zombies, ils sont sans doute bien plus dangereux. Entre luttes intestines et débauche, ils représentent le véritable danger dans les pages d’Empire of the Dead. L’histoire autour d’eux dans ce deuxième tome devient donc beaucoup plus intéressante et promet des développements surprenants dans le tome qui suivra. Faisant parfois écho à la classe dirigeante de Land of the Dead, les vampires sont prêts aux pires bassesses et à poignarder dans le dos d’autres vampires pour asseoir leur autorité, à l’image du maire Chandrake qui s’avère un manipulateur aux tendances psychotiques. En vue des élections, celui-ci est ainsi confronté à deux autres vampires qui briguent aussi le mandat de maire, le tout sur fond de soutien mafieux. Plus que jamais, les vampires représentent tout ce qu’il peut y avoir de plus pourri dans la politique.

empire of the dead act two cover 4Tous les défauts du premier volume ne sont pourtant pas corrigés dans ce nouveau tome. Les personnages, et surtout Penny Jones, manquent toujours autant de relief. Nous déplorons de même le coté cliché qui semblent coller à la peau de certains personnages, du vampire en costard au mafieux ringard en passant par les militaires brutaux. Le mystérieux Paul Barnum, ainsi que la femme du maire, ajoutent cependant du mystère et tranchent un peu avec le coté attendu des autres protagonistes.

Pour terminer, le coup de crayon de Dalibor Talaji a largement contribué à améliorer ce second tome d’Empire of the Dead. Les dessins parfois brouillons d’Alex Maleev laissent place à des illustrations d’un style comic plus classique mais beaucoup plus accessibles ce qui facilite grandement la lecture. Le jeu de couleur que j’avais qualifié de crépusculaire dans ma critique précédente est toujours présent même si un peu moins prononcé, ce qui n’est pas plus mal !

Si le tome 1 d’Empire of the Dead en avait déçu plus d’un (et moi le premier), ce second tome a de quoi rassurer. Avec une histoire plus convaincante, des dessins plus accessibles, Empire of the Dead est enfin lancé sur les bons rails. Si le tome 3 poursuit sur cette lancée, nous aurons alors un chouette comic à dévorer !

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