Phee Ha Ayothaya, la Thaïlande s’offre un film historique avec des zombies
Nous vous parlons régulièrement de films de zombies provenant d’un peu partout sur la planète. Pourtant, c’est bien la première fois que nous vous en présentons un venant de Thaïlande. Certes, nous avions déjà pu découvrir Curse of the Sun (สุริยะฆาต / Suriyakhaat) et surtout la comédie Sars Wars (Khun krabii hiiroh / disponible en DVD en France) tous deux en 2004 mais, depuis, la Thaïlande semblait faire la timide en ce qui concerne le cinéma zombie.
Mais avec la sortie récemment de Phee Ha Ayothaya (ผีห่าอโยธยา) les zombies thaïs sont enfin de retour. En effet, c’est le 19 février dernier que sortait en salle en Thaïlande, Phee Ha Ayothaya, le deuxième film de Chalermchatri ‘Adam’ Yukol, le plus jeune fils du réalisateur Chatrichalerm Yukol, un vétéran de l’industrie cinématographique thaïlandaise qui a notamment étudié aux côtés de Francis Ford Coppola et de Roman Polanski. Et c’est justement ce lien de parenté qui lui a permis de donner jour à son projet puisque c’est en présentant son scénario à Somsak Techarattnaprasert, pour qui son père travaille et surtout le directeur de Sahamongkol Film, la plus grosse boite de production et d’édition Thaï, qu’il a réussi à s’assurer le soutien d’un gros studio dont il avait besoin. La seule condition émise par Somsak étant qu’il trouve un acteur populaire pour tenir le premier rôle et s’assurer un box-office suffisant ; chose qu’Adam a fait en engageant Pongsakorn Mettarikanon, une vedette du petit écran en Thaïlande, habituée des soap opéras comme Khun Chai Rachanon.
Respectant sa part de l’engagement, il a ainsi pu mettre en pratique les compétences qu’il avait acquises en travaillant avec son père et surtout utiliser les immenses décors construits pour la série de films Naresuan (réalisée par son père), reproduisant en partie la ville d’Ayutthaya (l’orthographe officielle du Ayothaya du titre), l’ancienne capitale du Siam avant qu’elle ne soit déplacée à Bangkok au XVIIIème siècle après avoir été rasée par les Birmans. Or, c’est justement à cette époque que Phee Ha Ayothaya nous emmène avec son histoire de “Phee Ha”, nom donné aux fantômes des personnes mortes durant une épidémie :
“Alors que la plupart des hommes sont partis à la guerre contre les Birmans, ceux qui sont restés à la ville s’inquiètent de voir les villageois mourir mystérieusement. Les choses empirent quand les morts reviennent à la vie et commencent à dévorer les vivants. Les moines et leur magie, habituellement capables de contrer les fantômes, sont incapables de défendre les survivants. Comment les villageois vont-ils pouvoir survivre d’autant que tous les éléphants de guerre sont en train d’affronter les Birmans ?”
En tous cas, à la vue de ses images promotionnelles et de ses bandes-annonces, Phee Ha Ayothaya n’a pas l’air dépourvu d’intérêts (même s’il semble assez mal joué mais difficile de juger sans parler la langue), bien au contraire. Guettons donc une potentielle sortie en anglais ou pourquoi pas en français, pour un dépaysement garanti !
Sources : Student Weekly & Nation Multimedia // Images via Thairath
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