Depuis hier soir, l’invasion zombie a repris sur amc avec le retour de Fear The Walking Dead sur les ondes de la chaîne américaine berceau de The Walking Dead depuis 2010. Avec la diffusion inédite du huitième épisode de sa saison 2, intitulé Grotesque, Fear The Walking Dead poursuit donc son aventure en terre Mexicaine après un final de mi-saison raté, à l’image de toute la première partie de la saison 2. Je n’avais donc, pour être honnête, aucune hâte de voir la suite de la série, celle-ci n’ayant jamais su m’intéresser réellement. Mais, j’ai eu raison de me lancer.
En effet, pour ce retour estival, alors que les héros s’étaient séparés dans l’épisode 207, les scénaristes ont eu l’intelligence de ne pas nous faire suivre chacun des groupes tour à tour. Surtout, ils ont eu la judicieuse idée de se pencher uniquement sur le sort de Nick, de loin le personnage le plus intéressant depuis la saison 1. Nous évitons ainsi de nous coltiner Madison (nous la voyons brièvement cependant, ce qui lui suffit à être pénible…), Travis ou encore un Chris attardé…
Et que dire si ce n’est que Grotesque vient confirmer que Nick est LE personnage qui tient la série à flot. De nombreuses séries ont un ou quelques personnages souvent moins intéressants dont la présence vient régulièrement entacher la qualité des épisodes, mais avec Fear The Walking Dead, on se rend compte que presque toute la galerie de personnages est en fait à jeter. Que presque tous les autres personnages soient sacrifiés : je voterai pour…
Du coup, chose rare dans Fear The Walking Dead, je n’ai vraiment pas vu le temps passer avec cet épisode et j’ai réellement apprécié de suivre les péripéties de Nick après qu’il décide de fuir de son côté et de ne pas rejoindre le bateau avec sa famille. L’épisode grouille ainsi de petites scènes bien amenées – l’attaque d’une mère protégeant sa fille, l’arrivée des chiens, la difficulté de trouver de l’eau…- qui montrent à quel point survivre dans un tel milieu est difficile. Certes Nick n’est pas toujours très malin, mais le voir survivre et persévérer contribue à augmenter notre attachement pour ce personnage. Il faut également dire que les paysages Mexicains que nous découvrons tout au long de l’épisode nous changent grandement des décors boisés de The Walking Dead. Ça fait du bien.
Autre réussite inhabituelle de l’épisode : l’utilisation des flashbacks. Pour une fois, ceux-ci se sont avérés particulièrement bien introduits et utiles à l’élaboration du personnage. Retrouver Gloria, le premier zombie que nous découvrions dans l’épisode pilote, et se rendre compte de qui elle était pour Nick, a été une bonne surprise.
L’arrivée de Nick dans une nouvelle communauté (l’Alexandria Mexicaine) et la mise en avant de nouveaux personnages promettent d’ailleurs de bonnes choses pour la suite, en espérant qu’il ne sera pas trop vite rattrapé par les siens et que les épisodes continueront à lui faire la part belle.
Seul véritable regret d’un épisode très satisfaisant : la scène de confrontation entre la horde et les trois hommes armés. Autant, le but scénaristique est très clair, montrer Nick comme une sorte de monstre hybride – un homme parmi les zombies – autant la manière de le faire est particulièrement ridicule et cliché. Honnêtement les crétins qui se font choper par des zombies en terrain dégagé, j’en ai vraiment ras-le-bol. Après 6 saisons de The Walking Dead et 2 de Fear, comment peut-on scénariser des morts aussi stupides ? Je ne comprends pas…
En fin de compte, pour son retour, la saison 2 de Fear The Walking Dead réalise presque un sans fautes en écartant les personnages les moins intéressants et les plus antipathiques et en revenant aux bases de ce qui fait un bon survival zombie. Malheureusement, avec le retour des autres personnages la semaine prochaine, la série risque de retomber dans ses travers. Espérons cependant que ce ne soit pas le cas…
10 commentaires
Je suis tout a fait d’accord avec cette critique. Et d’ailleurs, je me réjouissais du retour de FTWD.
Contrairement à beaucoup d’entre vous, j’avais énormément de mal avec le personnage de Nick, jusqu’à cet épisode ! J’arrive enfin à commencer à le comprendre et à comprendre ses actions.
J’aime beaucoup l’utilisation de la BARRIERE DE LA LANGUE qui semble ici essentielle. Le téléspectateur non-hispanophone est comme Nick en ne comprenant pas et donc est davantage “dans la série” plutôt que simple téléspectateur.
Le groupe des 3 a vraiment servi à rien mais j’aimerais voir Luciana et le médecin être développés, ils ont des bonnes têtes de personnages réguliers.
Personnellement, j’ai hâte de retrouver Alicia, Strand et Ofelia. En revanche, Chris le psycho et son papa le cucul, je n’ai pas trop envie de les voir. Surtout si un épisode de 40 minutes leur est consacré !
A bientot 🙂
Tout a fait daccord avec vous. La barriere de la langue rend le tout encore plus realiste et amene un enjeu nouveau. En esperant que cet element soi exploité
Pareil, déconcerté au début quand j’ai compris qu’on allait avoir le droit à un Nick’s focus mais finalement c’est bien la meilleure façon de développer un perso sans stagner l’action contre toute attente. J’ai beaucoup aimer son road trip à pied et la soundtrack utilisée. Bien que le paysage et les couleurs ne soient pas les mêmes, on pense à “The Road” ou “Into the wild” sans pour autant les égaler bien-sûr mais la série trouve là une bonne identité qui est l’introspection et le voyage, l’utilisation des flash-back et l’impression de lenteur sert pour une fois bien le propos. En souhaitant que le reste de la saison soit du même calibre.
Aussi, grâce à la psychologie de Nick, on se rend compte que la série avance plus vite sur certain chemin que sa grande sœur. Comment ne pas penser aux chuchoteurs des comics quand on voit comment il survit. Il y a de vrais bon moment dans cet épisode qui avait le potentiel d’être culte, dommage de ne pas aller au bout car voir un Nick affamé dévoré les truands avec sa nouvelle bande aurait tout simplement était dantesque en plus d’être inédit dans le genre. Autre chose, dommage que les flashs s’arrête là et qu’on ne voit pas comment elle se transforme mais je me suis souvenu que cette copine était évidemment le “patient 0” si on peut s’accorder à l’appeler comme ça. Il nous réserve sans doute la révélation sur l’origine de l’épidémie pour plus tard, ou pas. Et si la réponse de trouver en Nick? ^^
Pas encore vu cet épisode 8, mais ayant apprécié la 1ère mi-saison et le personnage de Nick en particulier, j’attendais la suite avec impatience !
moi je trouve ça dommage de le voir manger les restes de cadavres fraichement dévorés, car il me semble que ça reste un minimum contagieux non? un milliard de morsures sur un chien? pas de soucis je vais le finir!
Avec un tel titre, y a forcément un quota de trucs grotesques qui devaient être introduits dans l’épisode !
+1 Squeletor
Pas nécessairement stupide. On apprend déjà dans la BD et dans la série télé principale (avec les Hunters il me semble) que manger de “la viande avariée” ne transforme pas en zombie.
La raison est simple : on se transforme lorsqu’une plaie s’infecte. Une morsure de zombie accélère le processus par rapport à une blessure classique mais c’est tout. Tout le monde est déjà contaminé. Manger une viande déjà bectée par des zombies ne change rien finalement.
Tu as raison, j’avais en effet oublié que tout le monde était contaminé de base. Disons juste que Nick va se cogner une belle diarrhée après ça.
effectivement Grem, mais ce groupe que l’on suit dans fear the walking dead le sait il? l’instinct me dirait de ne pas consommer quand même.