Il y a des jours où l’on fait des découvertes auxquelles on ne s’attendait pas. C’est ainsi qu’en rentrant chez moi, j’ai trouvé un petit mail dans ma boîte MZC me présentant un roman zombie français qui vient tout juste de paraître. Eh bien je vous le dis, pour qu’un livre passe à travers nos filets, il faut le faire. Pourtant ç’aurait été dommage que l’on n’en parle pas. Retour donc sur L’évangile Cannibale, le rescapé du mois.
Publié par les éditions ActuSF, nous sommes ainsi heureux d’avoir découvert ce nouveau roman de Fabien Clavel, un auteur touche à tout. En effet, après avoir visité de nombreux univers comme la bit-lit, le space opera, le thriller et bien d’autres encore mais également avoir fait vivre de nombreuses créatures de notre imaginaire collectif (elfes, vampires etc…) l’auteur a décidé de s’attaquer au mort-vivant. Et pour le faire, il a décidé de nous surprendre en nous projetant dans un Paris post-apocalyptique (comme dans La nuit a dévoré le monde) mais de le faire en choisissant pour héros : des vieux.
“Aux Mûriers, l’ennui tue tout aussi sûrement que la vieillesse. Matt Cirois, 90 ans et des poussières, passe le temps qu’il lui reste à jouer les gâteux. Tout aurait pu continuer ainsi si Maglia, la doyenne de la maison de retraite, n’avait vu en rêve le fléau s’abattre sur le monde. Et quand, après quarante jours et quarante nuits de réclusion, les pensionnaires retrouvent la lumière et entrent en chaises roulantes dans un Paris dévasté, c’est pour s’apercevoir qu’ils sont devenus les proies de créatures encore moins vivantes qu’eux. Que la chasse commence…”
Présenté par son auteur dans une interview extrêmement intéressante comme un roman à l’humour noir et criblé de références, L’évangile Cannivale en devient un ouvrage bien tentant. Voici d’ailleurs quelques extraits marquants de cette interview.
“Depuis longtemps, je voulais mettre des vieux en scène. C’est peut-être à force d’écrire pour la jeunesse, je me suis rendu compte que les vieux sont les grands oubliés de la fiction de genre, à part pour faire le sage qui donne des conseils au héros. J’ai trouvé le biais que je cherchais en les rapprochant de la figure du zombie. Le vieux et le zombie sont finalement assez proches : le corps les lâche, ils sont sur la frontière qui sépare la mort de la vie. En plus, les imaginer en survivants alors qu’ils sont censés être trop vulnérables me plaisait.”
“J’ai essayé de reproduire, sur un mode personnel, le plaisir qu’on peut éprouver devant une histoire de zombies. Ma seule réticence a été de résister aux armes à feu qui sont un élément presque obligatoire pour faire exploser des corps au ralenti : je leur ai préféré des perceuses électriques. Les seules détonations du livre sont là pour le clore.”
A ce titre, les premiers chapitres étant disponibles gratuitement, je me suis empressé des les lire et la surprise est plutôt bonne. C’est bien écrit, c’est acide, c’est cru. J’ai hâte de le lire en entier et de voir les zombies débarquer. L’évangile Cannibale est donc un roman qu’il aurait été dommage de rater, d’autant que son auteur a un autre projet zombie : un roman jeunesse s’intitulant Metro Z.
Nous vous en reparlerons donc prochainement au travers de notre critique mais, si vous êtes déjà tenté, vous pouvez vous le procurer en version papier pour 17€ ou numérique pour 3,99€ sur le site de l’éditeur ActuSF.
Source : ActuSF
2 commentaires
Mettre en scène le troisième âge affrontant l’apocalypse Z est une idée plutôt intéressante ! Y a pas de raison que les maisons de retraite soient épargnées ! Je vais m’empresser de me le procurer celui-là.
Je l’ai presque terminé (notre critique arrivera dans la semaine) et je dois dire que c’est pas mal. C’est parfois très cru (des fois un peu trop) mais ça change des romans sérieux qu’on peut lire habituellement.