Dans une boîte, il y a plusieurs genres de personnes : celles qui ont horreur des séjours d’entreprise, avec leur masturbation intellectuelle en réunion, et qui se demandent s’il y aura de l’alcool au buffet et celles qui, en bon travailleurs, acceptent leur sort, partent avec entrain et se demandent s’il y aura beaucoup d’alcool. Mais imaginez un peu qu’un séjour d’entreprise se transforme en 4 longues années enfermé dans un hôtel miteux. L’enfer… C’est pourtant le sort réservé aux survivants rencontrés par les héros de Z Nation dans Corporate Retreat, l’épisode 11 de la saison 2 de la série de zombies de Syfy et de The Asylum, diffusé vendredi dernier sur Syfy aux États-Unis. Bref, de bons ingrédients pour nous proposer un moment assez amusant.
[Attention la suite contient des spoilers]
Malheureusement, à l’image de We were nowhere near the Grand Canyon, l’épisode précédent, Corporate Retreat fait également partie de ces épisodes de Z Nation qui, malgré une bonne situation de départ, ne décolle jamais vraiment.
Pourtant l’épisode démarre plutôt bien avec une mise en scène assez travaillée qui nous remet directement dans l’action. Je dois toutefois avouer que je n’ai pas très bien compris pourquoi l’épisode, dans ses plans extérieurs, était entièrement tourné avec ce filtre orangé qui finit par lasser. On nous laisse entendre qu’il y aurait des feux mais d’où proviennent-ils ? Ou est-ce une zone irradiée ? Quoiqu’il en soit, cette grosse ficelle permet aux scénaristes de forcer nos héros à rejoindre un autre groupe de survivants dans l’hôtel qui est devenu leur refuge depuis le début de l’épidémie. Et c’est ici que l’épisode a, selon moi, raté le coche.
En effet, alors que nous découvrons un groupe de survivants ayant vécu les dernières années emmenés par un facilitateur de séjours d’entreprise, l’humour que nous aurions été en droit d’attendre d’une situation si décalée est presque absent. En fait, les dialogues sont assez sérieux et seule la présence du bâton – que chacun doit tenir pour avoir le droit de parler – sort de l’ordinaire. Anthony Michael Hall est certes convaincant dans son rôle de facilitateur mais son usage régulier de termes caractéristique de ce genre de séjours n’apporte que peu de fun à l’ensemble.
Quand Murphy se fait tirer dessus, l’ensemble prend alors la forme d’une “mini-enquête” à la recherche du coupable. Malheureusement une fois encore, même si nous ne nous ennuyons pas comme dans We were nowhere near the Grand Canyon, l’ensemble manque d’inspiration. Finalement, seules les scènes où Doc essaie de soigner Murphy et le survivant blessé restent vraiment fidèles à l’ambiance Z Nation. Il est d’ailleurs appréciable de voir Murphy avoir à nouveau un lien un peu plus important avec les zombies après plusieurs épisodes où il se résumait presque à un survivant comme les autres.
Corporate Retreat est donc un nouvel épisode assez peu inspiré qui, malgré une situation initiale vraiment décalée, ne parvient qu’à en tirer une intrigue assez laborieuse et ne fait guère avancer les choses. Avec plus que 4 épisodes cette saison, espérons que Z Nation nous sortira donc encore quelques épisodes de derrière les fagots dont la série a le secret. Rendez-vous vendredi prochain pour Party with the Zeros.
8 commentaires
Nan pis surtout…..C’est quoi cette pseudo histoire d’amour lesbienne? o_O Qu’est ce que ça vient foutre là? La chose ne me dérange pas outre mesure,mais c’est tellement mal amené que ça laisse un gout de caca dans les amygdales…
Je n’ai même pas daigné en parler 😉
Là c’était pénible oui. Sur le principe, pourquoi pas ? Mais ça vient comme un cheveu sur la soupe, une soupe déjà assez indigeste alors bon..
Je vous trouve dur tous. J’ai trouvé l’histoire de séduction avec Addy plus convaincante que celle avec le médecin de TWD. Je préfère ce jeu subtil du premier à la galoche sans avertissement du second. C’est aussi du au fait que la distribution de Z-Nation est toujours selon moi parfaitement bien ajustée.
Pour l’enquête criminelle en elle-même, rien de passionnant (on s’en doutait un peu), mais ça reste bon enfant, sans prise de tête, et toujours très original
C’était chiant. Désolée je trouve rien d’autre à dire. Même les petites séquences avec Doc étaient chiantes, et pour faire du chiant avec Doc faut y aller quand même. Ben ils ont réussi ce tour de force.
Et en plus on a encore perdu CitizenZ. Tiens d’ailleurs, est-ce que je suis la seule à me demander comment son chien fait pour faire ses besoins? Parce-que bon, que CZ fasse dans un petit seau et aille se débarrasser du tout un peu plus loin je veux bien mais le chien? A moins qu’il soit dressé pour faire aussi dans le seau… Oui, je sais, question hautement existentielle, tu sors, tout ça tout ça. Ne me raccompagnez pas, je sais où est la porte.
Non en fait je vais rester, trop de zombies dehors… ah non pardon c’est mon voisin. Pour en revenir au présent épisode, je n’ai moi non plus pas bien compris cette histoire de brume/fumée orangée. Est-ce que c’est leur feu du Grand Canyon qui aurait dérapé et se serait étendu jusque là? Hautement improbable. Un autre feu? D’accord mais allumé par qui? Pourquoi?
Bref, beaucoup de questions qui restent sans réponse dans un épisode très chiant (je l’ai pas déjà dit ça?). Et Abby qui se trouve une pseudo petite copine dans un placard, franchement, bof bof. Je comprends qu’elles soient toutes un peu en manque mais bon, il y a des limites quand même, là ça fait vraiment pas réaliste (comment ça dans une série de zombie on sort d’emblée du domaine du réaliste?).
T’as pas à t’excuser quand tu dis que c’était chiant, faut pas se mentir, c’était pas trépidant…
Bah pour la fumée, je sais pas… juste un artifice pour les forcer à se réfugier dedans (genre une petite horde n’aurait pas suffit). Très mal amené.
Eh oui le coup d’Addy et l’autre était très navrant. Je sais pas l’intérêt… ça explique qu’elle n’ait jamais été triste pour Mack ?
Ha mais non, t’es pas tout seul à t’être inquiété des problèmes de la vie quotidienne du copain quadrupède de CitizenZ. (faut dire que je vis en compagnie de deux chiens, donc ça me concerne au plus haut point). Et puis un chien dans ce genre, lui faut au moins dix kilomètres de galopade par jour. Sinon, l’épisode était effectivement décevant : et pourtant je déteste les séminaires d’entreprises et les philosophies de comptoir des communicants, je hais ça, je suis vraiment bon public pour la satire des milieux d’affaire et du management d’entreprise, vraiment. Mais là, pffff. Même pas drôle.
Bien aimé les deux derniers épisodes. Un regret pour l’absence d’une scène à la vie d’Adèle. Peut-être plus tard maintenant qu’Addy semble tentée.