Critique de Resident Evil : Marhawa Desire Tome 2
“Ça fait longtemps qu’on l’attend celui-là”, voilà ce que votre vendeur de mangas préféré pourrait vous dire, comme dans mon cas, au moment de passer à la caisse. Mais, à la vue de ma critique élogieuse du premier tome vous vous doutez bien que l’impatience suscitée par ce manga n’était par partagée. Et pourtant, avec ce second tome, Resident Evil Marhawa Desire change de catégorie et passe de celle des sombres merdes infâmes à celle des nanars. Car, il faut le dire, ce manga tient plus du nanar cinématographique avec ses situations grotesques et ses dialogues ridicules qu’au manga.
Du côté histoire ou retrouve notre pré-pubère de héros, Rick, en compagnie de son tonton Doughy. Accompagnés par deux personnes de l’école ils s’apprêtent à affronter des ouvriers transformés en zombies. Mais quelle n’est pas leur surprise quand ils se rendent compte qu’ils doivent en réalité faire face à un nouveau type très rapide de zombies. Nos héros mènent alors leur enquête et commencent à déterrer de sombres histoires concernant l’école. Alors qu’il devient de plus en plus clair que l’école est le théâtre d’un complot invraisemblable, Rick et son oncle décident de se battre pour la protéger et éradiquer l’invasion au plus vite.
Comme pour le premier tome, ce second volume ne brille en rien par la qualité de ses dialogues ou par la vraisemblance de ses personnages. Tout reste très artificiel. Mais, la grande différence, qui n’est certainement pas volontaire car Capcom se prend très au sérieux avec ce manga, est l’introduction d’un pathos d’une naïveté effroyable (wah c’est cro mignon la fille elle prie pour le zombie mort) et de dialogues tellement stupides et sans un brin de subtilité, que la lecture en devient presque agréable. Du coup, ce tome 2 deux, c’est :
- de l’émotion en bouteille :
Comprendre : “non mais comment jte kif cro quoi !”
- un guide d’images (littéraires) utiles en cas d’invasion :
- des découvertes bouleversantes :
“Non j’ai un casque de chantier mais je suis standardiste connard…”
- des théories incroyables :
Bien sûr vous pouvez ajouter à ces dialogues et personnages dignes des plus gros nanars du cinéma, un scénario prévisible et sans grand intérêt. Toutefois, on note du progrès au niveau de la mise en scène de l’action et de l’organisation générale de l’histoire. Le joyeux bordel se lit de manière très fluide et les nombreuses scènes de combat apportent un peu d’intérêt à ce nanar papier zombie.
En fin de compte, si vous recherchez un manga de qualité ce n’est pas du côté de celui-ci qu’il faut chercher, en revanche, si vous recherchez de la subtilité dans les dialogues et du dégommage de zombie, vous avez frappé à la bonne porte. C’est merdique, mais positivement merdique au moins.
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