La semaine dernière, les zombies envahissaient la chaîne The CW aux États-Unis. Enfin, envahir, c’est beaucoup dire. Avec son concept d’une zombie capable de résoudre des meurtres grâce aux visions qu’elle a après avoir consommé les cerveaux des victimes, iZombie ouvrait la porte à une approche originale du genre zombie. Zombie (née lors d’une véritable épidémie, affamée de cervelle humaine) mais pas vraiment zombie (elle retient son humanité), Liv ne nous avait toutefois pas réellement convaincus dans l’épisode Pilot. Nous attendions donc de voir le second épisode d’iZombie, intitulé Brother, can you spare a brain?, pour nous faire une meilleure idée de la bête.
[Attention la suite contient des spoilers]
Une de nos craintes était de voir iZombie très rapidement prendre la voie des nombreuses séries à enquêtes déjà existantes et de s’intéresser, en conséquence, chaque semaine, uniquement à la résolution de l’enquête de l’épisode. Heureusement, ce n’est pas le cas de Brother, can you spare a brain?. L’enquête, qui au demeurant n’a rien d’excitant, n’occupe ainsi pas la place centrale de l’épisode. Ainsi, alors que nous n’en sommes qu’au second épisode, les scénaristes continuent à nous familiariser avec Liv et à nous présenter sa vie quotidienne, notamment dans sa relation avec Major, son ex-fiancé. Mais la grosse nouveauté de cet épisode est l’arrivée d’un second mort-vivant, Blaine, qui n’est autre que le “créateur” de Liv, le mort-vivant qui l’a contaminée sur le bateau.
Malheureusement, c’est uniquement ce personnage, bien plus sombre et nuancé que Liv dont les pensées sont trop régulièrement retranscrites dans des voix off agaçantes, qui donne un peu d’intérêt à l’épisode. Non seulement David Anders joue mieux que le reste du casting mais Blaine a un véritable côté intriguant. Il est d’ailleurs fortement appréciable, pour les fans de zombies, de voir que le mal zombie est contagieux, Blaine n’hésitant pas à transformer une autre personne. Nous espérons donc qu’il restera aussi présent dans la suite et que les intrigues posées dans Brother, can you spare a brain? exploseront rapidement.
Au delà, le reste n’a que peu d’intérêt. Le fait que Liv se sente une âme d’artiste passionnée après avoir mangé le cerveau de la victime de l’épisode – un peintre célèbre – n’aboutit en fait qu’à des scènes bateau, pas vraiment drôles malgré les efforts des scénaristes. En fait, le principal problème est que, pour le moment, le téléspectateur n’est absolument pas attaché à Liv. Sa vie sentimentale avec Major, particulièrement mal incarné par Robert Buckley, n’a ainsi que peu d’intérêt alors qu’elle occupe une grande partie de l’épisode. Même chose pour l’inspecteur qui continue à briller par sa transparence. Le scénario a beau lui octroyer quelques running gags et quelques dialogues qui auraient pu être amusants, rien ne fait mouche. En revanche, le médecin légiste prend un peu d’épaisseur grâce à son côté décalé et enfantin assumé. Reste que sa présence est encore assez limitée.
Dans ce second épisode d’iZombie, c’est donc l’aspect teen de la série qui l’emporte… Mais s’il est appréciable de voir que l’enquête n’occupe pas tout l’épisode, il est en revanche vraiment dommage que le reste péche par son manque d’intérêt dès lors que nous quittons le personnage de Blaine. Tout cela ne fait pas encore d’iZombie une série à jeter (ce n’est que le deuxième épisode) mais un programme pour le moment tout juste moyen qui semble en garder beaucoup sous le coude.
1 commentaire
On dit “garder sous le coude” 😉