Adam Baker revient cet été avec Terminus, le troisième tome de Le Dernier Bastion, toujours publié chez Panini Books. Après un deuxième tome qui nous faisait découvrir l’immensité du désert Irakien, l’auteur revient à ses premières amours : le huis clos et les tunnels.
Comme d’habitude, nous abandonnons totalement les héros des tomes précédents pour découvrir de nouveaux personnages que nous apprendrons à aimer, ou à détester, au fil du roman. Cette fois-ci, c’est une équipe hétéroclite composée de soldats, de pompiers et d’ex-détenus qui va affronter des radiations mortelles et l’enfermement dans un terminus de métro désaffecté afin de retrouver un scientifique supposé avoir fait de fabuleuses avancées dans la recherche d’un vaccin.
En ces temps estivaux, où la chaleur fait concurrence à la pollution à l’ozone, l’idée de se retrouver plongé dans le froid new-yorkais était plus que tentante. Mais malheureusement, et pour la première fois depuis le début de cette série, le soufflet retombe bien vite pour laisser place à une sorte de torpeur qui ne quitte le lecteur qu’au moment d’un dénouement, qui rattrape tout juste le reste d’une intrigue souvent capillotractée, parfois carrément poussive, avec ces allers-retours incessants et visiblement suicidaires des personnages. Les infectés ne sont d’ailleurs guère plus menaçants que les rats et, malgré de nouvelles mutations censées être vraiment terrifiantes, les héros les détruisent sans grandes difficultés avec des cocktails Molotov faits à partir de pots de peinture (la préfecture n’a qu’a bien se tenir lors de la prochaine manifestation de peintres en bâtiment !). Pire que tout, ce tome ne nous apprend que très peu de choses sur le background de l’histoire, sur les origines du virus et son but.
De plus, alors qu’Adam Baker nous proposait un panel de personnages qui offrait du relief au récit dans les 2 précédents tomes, Terminus compose avec toute la panoplie de stéréotypes disponibles sur le marché des séries américaines de TF1 & compagnie : Lupe la membre de gang très méchante (mais en fait pas tellement), le gardien de prison gros salaud vicelard (mais pas trop), la pompière héroïque et désintéressée… Difficile d’ignorer le gros néon « BITCH PLEASE » qui clignote au-dessus de notre tête au fur et à mesure des péripéties de l’équipe.
Comprenons nous bien, Terminus n’est pas mauvais, mais il est tellement en deçà du début de la série que notre déception est difficile à cacher. Espérons donc que Impact, le quatrième tome, dont la sortie est prévue d’ici quelques mois, rattrapera le tir et remettra Le Dernier Bastion sur notre étagère de livres favoris.
4 commentaires
En effet, clairement le moins bon des 3… dommage, qu’entre le début et la fin, cela soit un peu longuet…
Des nouvelles du T04 ?
Non, espérons début 2017… Déjà Panini se remet au zombie en novembre avec le T04 des Chros de l’Armageddon.
Super, merci pour l’info