Interview d’Adam Baker, auteur de Rempart
Après avoir eu la chance de poser nos questions à Bryan James suite à la sortie du premier tome de LZR-1143, c’est Adam Baker, l’auteur du roman zombie Le Dernier Bastion Tome 1 : Rempart, sorti il y a quelques jours et que nous vous recommandons chaudement, qui a accepté de se prêter à notre jeu de questions réponses. Encore une fois, nous remercions les éditions Panini Books pour cette opportunité.
MZC : Pourquoi et comment avez-vous décidé de devenir écrivain ? Et pourquoi choisir une histoire de zombies pour un premier roman ?
Adam Baker : J’étais projectionniste dans un cinéma. De longues nuits, seul dans la cabine de projection, avec rien à faire une fois que les films étaient lancés, à part déboucher un stylo et mettre par écrit ce que me dictait mon imagination. Un roman apocalyptique, parce qu’il y a quelque chose d’incontestablement séduisant dans les rues désertes, la décomposition massive. Je n’arrive pas à croire que quelqu’un puisse regarder l’horizon de Manhattan sans se l’imaginer en ruines.
Quelle a été la chose la plus difficile pendant l’écriture de votre premier roman ?
Essayer de cacher le fait que j’écrivais un roman sur mon lieu de travail.
Comment avez-vous réagi quand vous avez été contacté par Panini pour être publié en France ?
J’ai été surpris et extrêmement flatté. L’idée qu’une grande maison d’édition française achète mon histoire et s’occupe de la faire traduire est stupéfiante. La France est le premier pays à avoir pris au sérieux H. P. Lovecraft, alors je me sens en très bonne compagnie.
Dans Rempart, l’action se déroule dans un endroit très particulier. Pourquoi une plate-forme pétrolière offshore ?
Les histoires de pandémie se concentrent habituellement sur un groupe de scientifiques désespérés, luttant pour trouver un traitement. C’est beaucoup plus intéressant d’imaginer comment des gens normaux réagiraient face à une crise, des gens qui se trouvent eux-mêmes à l’écart de l’action, essayant de donner du sens aux événements, essayant de survivre.
Le premier tome, qui est (à cette date) le seul sorti en France, se concentre sur une seule partie du monde. On ne sait pas vraiment ce qui s’est passé dans le reste du monde, est-ce qu’on l’apprendra dans le tome suivant ?
Oui, en effet. Le tome 2, Juggernaut [titre anglais], est une préquelle qui traite des origines du virus. Les tomes 3, Terminus, et 4, Impact, se déroulent dans le même laps de temps que Rempart, mais décrivent les événements qui se passent aux États-Unis.
Dans le roman, certains chapitres très plaisants montrent des personnages se transformer lentement en zombies. D’où vous est venue cette idée de virus à transformation lente ?
L’idée d’une transformation virale est un classique du genre. Revoyez les films d’horreur de David Cronenberg où les corps sont martyrisés. C’est une allégorie du cancer, une répétition en vue du jour où nos corps deviendront les hôtes de tumeurs.
Que représentent les zombies pour vous ? Sont-ils seulement une sorte de prétexte pour délivrer une histoire d’horreur, ou quelque chose de plus ?
À un certain niveau, les zombies sont simplement le décor de crise que l’on trouve dans beaucoup de romans catastrophe. Ils sont l’équivalent du raz-de-marée dans L’Aventure du Poséidon, ou du feu dans La Tour infernale. Ils sont le danger qui nous permet d’explorer le comportement d’humains poussés dans leurs derniers retranchements.
Mais à un autre niveau, je pense que les zombies puisent dans nos angoisses malthusiennes, économiques, la course à l’argent, au logement, au travail. On pourrait dire qu’en règle générale, dans les histoires de zombies, les morts-vivants ne subissent pas de transformation. À la place, ce sont les perceptions du héros qui changent. Les zombies sont vos voisins, considérés avec inquiétude et terreur.
Une dernière question, que nous posons à tous ceux que nous interviewons, que feriez-vous si le virus de votre livre se propageait dans la vraie vie ?
Excellente question. À court terme, je suppose que je ferais comme tout le monde dans les mêmes circonstances : trouver une arme, barricader la maison, essayer de tenir le plus longtemps possible.
À long terme ? Les survivants feront face à un sérieux problème dont on parle rarement dans les romans et les films de zombies : les centrales nucléaires. L’Europe est parsemée de réacteurs nucléaires et, une fois abandonnés, ils vont commencer à se dégrader et à entrer en fusion en provoquant une série de retombées mortelles. On n’aura d’autre choix que de fuir loin en Norvège, au nord de la Russie ou traverser vers le nord de l’Afrique.
Nous remercions donc encore une fois Adam Baker et les éditons Panini Books pour cette interview. Chers lecteurs, vous avez le choix : commencer à préparer vos sacs pour le nord de l’Europe ou bien courir en librairie vous procurer Rempart. En tous cas, chez MZC, nous l’avons déjà et nos sacs sont déjà prêts mais nous attendons la sortie de Juggernaut en version française avant de partir.
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3 commentaires pour Interview d’Adam Baker, auteur de Rempart
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« Zombie Island, le film indé qui vient du froid Les sorties de comics zombies de la semaine : Crossed Badlands #54 »
Toujours sympa d’avoir des interview des auteurs qu’on souhaite lire… le livre est en commande pour moi !!
bien sympa cette interview.
Je pense lire çà après apocalypse Z
des avis sur ce livre ?
Tu as notre critique de “Le Dernier Bastion Tome 1 : Rempart” ainsi que des avis dans les commentaires en suivant ce lien : http://www.myzombieculture.com/2014/05/14/critique-de-le-dernier-bastion-t01-rempart/
Tu peux aussi retrouver notre avis sur le tome 1 et le tome 2 d’Apocalypse Z respectivement sur http://www.myzombieculture.com/2014/02/16/critique-de-apocalypse-z-le-debut-de-la-fin/ et http://www.myzombieculture.com/2014/06/11/critique-dapocalypse-z-tome-2/
Bonne lecture