Alors qu’une édition brochée des quatre numéros originaux de Night of the Living Deadpool est sortie cet été de l’autre côté de l’Atlantique, c’est Panini Comics, via sa collection Marvel Dark, qui nous proposera dès le 8 octobre de retrouver les aventures zombies du héros le plus décalé de l’univers Marvel en version française.
Je vous avoue que c’est avec un enthousiasme peu mesuré que j’attendais la sortie de ce oneshot en France. En effet, depuis la série de comics Marvel Zombies, je rêvais secrètement de voir Deadpool affronter des morts-vivants. Car, bien que présent dans cette saga créée par Robert Kirkman, celui-ci y était rencardé au seul rayon des bonnes blagues du fait de son état physique, disons, quelque peu réduit. Mais il est plus qu’évident que les fans de Deadpool en attendaient d’avantage et, grâce à Cullen Bunn et Ramon Rosanas c’est désormais chose faite.
Wade “Deadpool” Wilson se réveille après une sieste de plusieurs jours et découvre rapidement que le monde est désormais envahi par des zombies et qu’il est le dernier héros encore en vie.
Ce qui est fort appréciable avec ce comic, c’est que le lecteur est très vite plongé dans l’action mais également dans l’esprit loufoque de ce personnage si charismatique. Ainsi, après avoir compris qu’il était peut-être le dernier homme vivant sur la planète, Deadpool se retrouve nez à nez avec son premier mort-vivant et le tue avec classe et humour.
Il faut d’ailleurs dire que le traitement apporté aux zombies se prête merveilleusement bien aux répliques salées de ce héros. En effet, chose assez étonnante, les zombies de Deadpool – La nuit des morts-vivants sont doués de la parole. Cet attribut a de quoi désorienter les puristes du genre mais apporte au final une petite vague de fraîcheur. En effet, comme dans plusieurs œuvres de Romero, les zombies ont ici gardé un résidu de leur conscience mais sont incapables de se contrôler et restent ainsi spectateurs de leur faim meurtrière, commentant leurs actes les plus ignobles.
Pour autant, le scénariste Cullen Bunn et le dessinateur Ramon Rosanas possèdent de solides références comme en témoignent les nombreux clins d’œil aux œuvres du genre. Ainsi, les plus attentifs remarqueront des paysages semblables aux décors de Zombie, de La nuit des morts-vivants, d’Evil Dead, de Shaun of the dead, de Bienvenue à Zombieland ou apercevront la prison de The Walking Dead.
Ces détails apportés par Rosanas ne sont que la partie émergée d’une œuvre au design de qualité. En effet, si les traits sont plutôt soignés, l’intérêt principal de ce comic réside dans l’omniprésence du noir, du blanc et du rouge qui ajoute une densité horrifique du meilleur goût. Hormis Deadpool qui garde son aspect original, tous les décors et les personnages de cette aventure sont dénués de couleurs. Ce parti pris graphique met ainsi Wade à l’honneur pour notre plus grand bonheur et dévoile qu’il est désormais le dernier espoir de redonner au monde son éclat d’antan.
Enfin, cette nouvelle mission que porte Deadpool à bout de bras est vraiment l’occasion de découvrir le mercenaire sous son meilleur jour. En effet, là où il est habituellement égoïste et peu intéressé par son prochain, Deadpool fait ici preuve d’héroïsme. Avec son scénario, Cullen Bunn l’oblige à devenir un véritable sauveur lorsqu’il comprend qu’il est apparemment le dernier super-héros encore en vie. À ce titre, il est très intéressant de voir Wade prendre ses responsabilités et ainsi mélanger, parfois maladroitement, son humour corrosif et ses élans de bravoure. Il est aussi intéressant de noter que là où certains comics ne dévoilent pas, même après plus de 20 numéros, l’origine des zombies, Deadpool – La nuit des morts-vivants ne laisse pas le lecteur sur sa faim et explique, pour le bien de l’histoire, les racines de ce mal.
Cette aventure de Deadpool remplit ainsi toutes ses promesses et satisfera les fans quelques peu déçus du rôle de leur personnage favori dans la saga Marvel Zombies. Les dessins sont agréables, l’encrage est sublime, l’histoire réserve son lot d’action et d’humour noir mais, surtout, nous permet de profiter d’un Wade dans l’une de ses aventures les plus épiques.
1 commentaire
la prison, ahaha, pas mal