Après un choix désastreux de film lors du 30ème numéro, avec Abraham Lincoln, tueur de zombies qui est considéré unanimement comme l’un des pires nanars du genre (si vous avez aimé, essayez de me convaincre ou allez consulter d’urgence), nous accueillons avec gratitude la proposition réalisée par Jean-Yves T. sur Facebook. Cette semaine pour la 31ème publication de votre rubrique Vous l’avez voulu ! Le choix des lecteurs, nous nous délecterons d’un petit 28 Semaines plus tard.
Nous connaissons tous le premier opus, 28 Jours plus tard, réalisé par Danny Boyle en 2002. En effet, il est sans doute pour nous tous l’un des meilleurs films de zombies jamais réalisés, au grand dam de Danny Boyle qui se défend d’avoir fait un film de zombies. Ce second opus, réalisé par Juan Carlos Fresnadillo en 2007, est lui aussi très apprécié (ce que confirment les utilisateurs de notre encyclopédie).
“Il y a six mois, un terrible virus a décimé Angleterre et a transformé presque toute la population en monstres sanguinaires. Les forces américaines d’occupation ayant déclaré que l’infection a été définitivement vaincue, la reconstruction du pays peut maintenant commencer. Don a survécu à ces atroces événements, mais il n’a pas réussi à sauver sa femme et la culpabilité le ronge. Lorsqu’il retrouve ses enfants, Andy et Tammy, qu’il n’avait pas revus depuis la catastrophe et qui reviennent à Londres avec la première vague de réfugiés, il leur apprend la mort de leur mère. Pourtant, quelque part, un effroyable secret les attend. Tout n’est pas terminé…”
Tout commence par une scène introductive très réussie qui n’est pas sans nous rappeler la situation des héros à la fin du précédent film et qui nous replonge dans l’angoisse de 28 Jours plus tard où l’espèce humaine s’est cloîtrée dans la crainte de la furie mortelle des infectés.
On y découvre plusieurs personnages, en particulier Don un antihéros remarquablement bien incarné par l’excellent Robert Carlyle. Cet antihéros réagit de façon parfaitement humaine à la soudaine attaque d’un groupe d’infectés : il flippe, il fuit et ne va pas chercher à jouer les héros même lorsque sa femme se trouve bloquée par un infecté, il ne sait que trop bien que tout contact peut s’avérer mortel. Il abandonne sa femme et nous offre une très belle scène de fuite dans la campagne anglaise.
Il faut dire qu’en terme de qualité visuelle nous sommes gâtés tout au long du film, les prises de vue de la campagne anglaise et de Londres dévastées sont envoûtantes et loin d’être ridiculement mises en scène comme dans de nombreux films. Or, comme lors de l’opus précédent, la beauté de l’image contribue avec la musique lancinante à produire cette ambiance particulière typique de la franchise, mélangeant beauté visuelle et frénésie meurtrière.
Et pour ce qui est de la frénésie meurtrière, les infectés ne nous déçoivent pas. Alors que dans la première partie du film un certain espoir de reprendre le pays aux infectés se dessine, tout change lors de la scène charnière où Don [attention spoiler], alors tout récemment infecté, tue violemment sa femme et fait soudainement basculer le film dans l’angoisse et la violence des infectés. À partir de ce moment là, la civilisation s’effondre (à nouveau) mettant en avant l’incapacité des forces armées à protéger la population.
Les infectés se répandent partout, c’est d’ailleurs un des rares reproches que je puisse faire à ce film. En effet, bien que cela ne le gâche pas, je trouve leur omniprésence un peu exagérée. Heureusement cela nous offre quelques scènes angoissantes à souhait. La seule scène franchement décevante est finalement celle de l’hélicoptère, où le pilote utilise les pales de son engin comme broyeur géant contre des infectés poursuivant nos héros ; j’ai trouvé cette situation aberrante, franchement « too much » et aussi ridicule que la scène de la tondeuse dans Braindead, excepté que dans Braindead c’est marrant et fort à propos.
Il y aurait sans doute encore beaucoup à dire sur ce film. Le jeu d’acteur est bon, les situations bien pensées, l’angoisse bien présente, le retour au chaos bien amené, la qualité visuelle et musicale au rendez-vous et pourtant je ne l’apprécie que moyennement. Pour moi, l’ombre de 28 Jours plus tard plane tant sur cette suite qu’en fin de compte elle manque de saveur.
Et pour la semaine prochaine, vous proposez quoi ? Dîtes-le nous en commentaires.
Vous avez vu 28 Semaines plus tard ? Alors n’oubliez pas de l’ajouter à votre collection zombie et de le noter !
12 commentaires
Moi, j’ai trouvais ce film exceptionnel avec notamment la meilleur intro pour un film de zombie. C’est juste démentiel! Bon… monsieur Squeletor… Cette fois, je m’y prends à l’avance. Du Mutant de David Morley s’il vous plait!!!!! ça fait plusieurs semaines que je le réclame celui-là! 😉
Mais j’y suis pour rien là, c’est Baalero qui a choisi 28WL 😉 Peut-être qu’un autre rédacteur ou moi-même choisira Mutant pour le N°32 !
Certes l’intro est emballante mais elle doit beaucoup à la BO du 1.
Je vois deux problèmes principaux à cette suite :
1) Pas de personnages réellement charismatiques comme dans le 1 : les enfants sont encore plus antipathiques que le père et les deux soldats (le médecin et le sniper) jouent plus les utilitaires qu’autre chose. Seule la mère nous convainc mais est elle demeure trop peu exploitée
2) A partir de l’infection du père on a droit à un enchaînement de situations peu crédibles à l’image de la vitesse absurde de propagation dans un milieu hyper militarisé ou de la propension qu’à le père de retrouver sa progéniture en dépit d’obstacles réputés infranchissables
Bon film mais pour moi, il y a une aberration : la mère ne se fait pas attaquer par les contaminés car, je le supposais, elle est immunisée (mais peut le transmettre). Pourquoi pas. Mais alors dans ce cas, pourquoi se fait elle attaquer par son mari ?
Et si elle se fait contaminer au départ, comment survit elle face à plusieurs infectés dans une petite chambre puisqu’elle peut se faire attaquer par eux ?
Bah comme le pathogène se transmet par les fluides, elle a très bien pu s’enfuir après s être fait vomir un litron de sang dans la bouche ou se faire contaminé ailleurs. En tout cas elle est porteuse saine…
si je me souviens bien elle a été attaqué par les infectés mais elle ne peut pas se transformer, elle peut donc être attaqué mais pas en devenir un.
Bon ok admettons qu’elle se fasse contaminer dans la chambre.
Mais comment fait elle pour sortir de la chambre avec 3 ou 4 infectés autour d’elle ! Surtout quand on connaît la violence des infectés, c’est pas les tout mous de Romero ….
lol on dirait moi, tu te poses trop de questions là, disont qu’ils l’ont laissé pour morte ou qu’elle s’est finalement échapé pendant qu’il attaquait le gamin qu’elle voulait aider au début.
Ouais bon… quelques incohérences… Mais un super film quand même ! L’intro, que je trouve génial, l’hélicoptère… j’adore !
Mon fils que j’initie aux films de ma jeunesse le préfère à 28 jours plus tard (il n’est pas parfait, il aime hunger daube)
J’avais bien aimé les unités lance-flamme qui viennent purifier les cadavres 🙂
Pour la prochaine fois, je propose Contracted, ou Contracted: Phase 2!
Le n°32 sera publié tout à l’heure donc on n’a pas pu considérer tes propositions 😉 Sorry!
Tout simplement le meilleurs film de Juan Carlos Fresnadillo…