Après nos déboires en matière de mangas de zombies avec pas mal de titres décevants (Tokyo Summer of the Dead, Resident Evil etc…), les premiers tomes de Fortress of Apocalypse nous avaient donné bon espoir en octobre dernier de tenir enfin une série de mangas bien sympa. C’est donc avec plaisir, alors que le tome 3 est sorti en décembre dernier, que nous vous proposons aujourd’hui de découvrir notre avis sur les volumes 3 et 4, à l’occasion de la sortie aujourd’hui du quatrième tome en France, toujours chez Pika.
Comme nous pouvions nous y attendre, nous retrouvons donc nos héros là où nous les avions laissés, alors qu’ils se sont introduits dans une base des forces d’autodéfense japonaises pour y voler des armes et sont attaqués par des sortes de chiens-humains mutants. L’action redémarre donc immédiatement, face à ces créatures qui n’ont rien à envier aux pires horreurs imaginées par Kengo Hanazawa dans I am a Hero ou aux chiens zombies de Resident Evil. Je dois cependant reconnaître que j’ai eu un peu de mal à rerentrer dans l’histoire la faute à quelques mises en scènes assez difficiles à suivre (il m’a fallu y regarder à plusieurs fois pour comprendre l’action) et ellipses temporelles étrangement amenées. Heureusement, ces défauts du début du troisième tome sont rapidement écartés et l’histoire de Fortress of Apocalypse se déroule ensuite jusqu’au final du tome 4 sans grabuge.
Résultat, ces deux tomes se lisent aussi rapidement que les deux premiers, alors que les scènes d’action que ce soit entre les survivants ou contre les zombies se multiplient. Pas de répit pour nos héros alors qu’ils croisent la route de deux nouveaux survivants en retournant aux centre de détention, seul endroit vraiment sûr. Sans trop en dévoiler, ces personnages sont plutôt prometteurs car leur arrivée entraîne des événements particulièrement intéressants et mouvementés.
Je dirais toutefois, au-delà du sens du rythme indéniable de Yû Kuraishi, que le principal intérêt de Fortress of Apocalypse est l’originalité de son “grand méchant”. En plus d’être particulièrement intriguant, puisque nous ne savons rien de ses intentions notamment vis-à-vis de Maeda, ses pouvoirs en font un ennemi remarquable qui change grandement des légions de zombies bêtes et lentes et apporte ce petit plus particulièrement savoureux au manga.
Je dois d’ailleurs dire que j’ai particulièrement apprécié comment les choses évoluent dans le tome 4 et la manière avec laquelle Yû Kuraishi permet à ses héros de se frotter de près à cette créature avant de lui rendre sa complète liberté. J’ai vraiment hâte de savoir ce que la suite nous apprendra sur ce personnage.
Concernant les autres personnages, il est vrai que nombre d’entre eux continuent à se montrer particulièrement caricaturaux mais cela étant bien souvent l’apanage des mangas, leurs comportements passent sans le moindre mal et viennent au contraire renforcer le charme de cette série.
Enfin, parce qu’il serait injuste de ne pas le mentionner, le trait de Kazu Inabe reste égal à lui-même : propre, intense et immersif.
Bref, avec ces deux nouveaux tomes, Fortress of Apocalypse vient sans mal de se hisser parmi ma liste de mangas de zombies favoris. Même si le fond reste finalement léger, l’intensité de l’action et l’originalité de l’histoire en font un manga de zombies que nous vous recommandons chaudement.