Si les zombies runs sont de plus en plus nombreux en France, le phénomène des jeux de rôles zombies n’est pas nouveau aux Etats-Unis. Connus sous le nom de Humans vs zombies, ces jeux de rôles sont devenus chose commune sur les campus des universités américaines. Avec son film tout simplement intitulé Humans vs Zombies, Brian T. Jaynes tente ainsi de rendre hommage à ces jeux.
Dès le départ, Humans vs Zombies fait dans l’incroyablement bateau. On retrouve ainsi deux scientifiques dans un labo alors qu’un virus zombie est libéré et contamine les membres de l’installation. Cette impression de déjà-vu s’amplifie avec la suite du film, lorsque l’on retrouve une bande de jeunes avec ses petites histoires d’amour pleines de pathos et de musiques lancinantes au piano, ses grands dilemmes de vieux ados, et qui finit par se retrouver coincée par des zombies. Emballant, n’est-il pas ?
Le film débute ainsi avec un couple courant sur la plage. Ils jettent leurs habits, s’embrassent, jusqu’à ce que la blonde à forte poitrine se fasse attaquer par un zombie. On se dit alors qu’une scène regroupant tant de niaiserie et de préjugés ne peut être que voulue ; que le réalisateur souhaite nous montrer sa volonté de se débarrasser des préjugés. Pourtant ce n’est pas le cas. La suite ne relève jamais le niveau et tout le reste est empli de stéréotypes. On retrouve ainsi dans notre brochette de jeunes, l’éternel joueur de foot beau gosse (quoiqu’il a les dents en biais) amoureux de la fille bizarre qui le rejette, le jeune ringard amoureux de la belle blonde qu’il finit par séduire, le gardien de lycée bad ass. Bref, on n’échappe à rien.
Pire, en plus d’un pitch d’une banalité affligeante et de personnages bien trop caricaturaux, la technique ne suit pas avec des prises de son souvent laborieuses et des ajouts de sang numériques ridicules. De plus, les incohérences sont très nombreuses et rendent le visionnage douloureux. Par exemple, les zombies et les héros se retrouvent bloqués par une grille qu’ils pourraient facilement escalader, le marginal censé être un expert en zombie ne s’arme jamais, ne barricade rien et laisse ses amies s’habiller le ventre à l’air (comme par hasard) pour affronter les zombies. Enfin les acteurs, souvent débutants, n’apportent rien de positif au film…
Humans vs Zombies est donc un hommage raté, un film quelconque et sans intérêt. Si vous voulez découvrir ce qu’est vraiment le Humans vs Zombies il vous faudra lâcher votre écran pour sortir participer à un zombie run.
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