Critique de I Am a Hero, tome 6
Le cinquième tome de I am a Hero avait propulsé le récit dans un rythme fou, avec une mise en scène efficace et un twist final surprenant. Ce sixième volume sorti le 6 décembre 2012 continue sur cette lancée et confirme le statut de révélation zombie de ce manga alors même qu’il fait parti des sélectionnés du 40ème festival de la bande-dessinée d’Angoulême.
Après avoir été blessée par un des nourrissons zombies, Hiromi a été contaminée. Ne pouvant se résoudre à l’abandonner, Hideo et Araki, l’homme avec qui Hiromi et Hideo avaient pris la fuite, l’ont enfermée dans un sac de couchage. Pourtant, ils se rendent très vite compte que bien qu’infectée, Hiromi ne se montre pas violente à leur encontre et est même très influençable. Ils n’hésitent alors pas à la manipuler afin de la rendre violente et en faire une arme contre les autres zombies. C’est dans cette nouvelle et très étrange disposition que nos héros sont accueillis par un groupe de survivants qui se sont réfugiés sur les toits d’un centre commercial envahi de zombies.
Après l’introduction des personnages, une partie consacrée à la fuite due à la confusion provoquée par l’arrivée subite des zombies, il est temps pour le récit de se concentrer d’avantage sur les relations humaines entre survivants et sur la survie à proprement parler. Ce sixième tome, s’intéresse donc d’abord à la nouvelle condition d’Hiromi. Avec notre jeune héroïne contaminée, Kengo Hanazawa introduit une dimension supplémentaire dans notre couple de héros. Hideo se voit obligé de protéger son amie et se retrouve enfin, depuis le début de l’invasion, avec une vraie responsabilité, autre que se maintenir en vie. Notre héros apparaît alors sous un angle nouveau, très attentionné bien que toujours totalement déconnecté de la gravité de la situation. Mais le vrai point fort de ce tome est centré autour des perturbations provoquées par l’arrivée d’Hideo et de ses amis parmi le groupe de survivants du centre commercial. Ceux-ci sont en effet dirigés par un petit groupe d’homme qui voient d’un très mauvais œil l’arrivée d’un homme avec un vrai fusil. En effet, jusque là leur armes les plus efficaces se résumaient à des fusils de air soft et à une petite arbalète. L’arrivée d’Hideo sème alors le désordre en rompant l’équilibre des forces d’autant qu’il est accompagné d’une jeune fille très suspecte. Hideo avec son fusil se retrouve alors, bien contre son gré, au centre de toutes les attentions. Bien que l’on ne fait que découvrir les principaux personnages du groupe, la première impression est plutôt positive, ceux-ci semblant réellement pouvoir apporter du plus pour la suite. On a donc hâte de voir ce qu’il adviendra d’eux et de les découvrir plus en profondeur dans les prochains tomes.
Côté mise en scène, Kengo Hanazawa nous gratifie encore de superbes planches notamment lorsqu’il dessine un cauchemar d’Hideo. Décidément, ce mangaka a un vrai talent pour dessiner des monstres typiquement japonais, bien flippants.
Ce sixième tome marque donc une transition du récit vers une histoire beaucoup plus centrée sur la survie. Le rôle d’Hideo s’annonce essentiel dans ce groupe de survivant. Vivement donc le septième tome afin de savoir comment les chefs de ce groupe vont réagir face à la menace du fusil d’Hideo.
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