Homeland of the Dead

Publié le 18 mars 2013 par dans Articles, LivresCommentaires (5)

Homeland of the Dead

Après nous avoir gratifié fin 2012 de la réédition de Les Chroniques de l’Armageddon et le Virus Morningstar, le groupe Panini a débuté l’année 2013 en ajoutant Homeland of the Dead à son catalogue. Paru en 2010 aux États-Unis sous le nom de Tooth and Nail, le roman a été très bien accueilli aussi bien par le public que par les critiques et ce succès a marqué les débuts de Craig DiLouie comme auteur zombie. Il a par ailleurs écrit deux autres romans zombies depuis, The Infection et son prologue, The Killing Floor.

On suit donc les soldats de la compagnie Charlie, rapatriés d’urgence d’Irak pour protéger un hôpital dans lequel s’accumulent les victimes du Lyssa HK (un virus similaire à la rage). Officiellement, les symptômes sont une forte fièvre et un comportement violent de la part de l’infecté. A ce stade de la maladie les patients sont appelés « les chiens enragés » et 5% d’entre-eux meurent au bout d’une semaine tandis que les autres guérissent. Mais évidemment, ça ne serait pas drôle sinon, les autorités vont devoir faire face à un problème bien plus grave.

Pas étonnant que le roman ait connu un tel succès aux States tant le fond est pro-américain. Une phrase du roman résume bien cet esprit, lorsqu’un officier s’insurge à propos des ordres qu’il a reçus: « Ils ont signé pour descendre des salauds, pas des Américains ». Autrement dit, aux États-Unis tout le monde il est beau tout le monde il est gentil. Même si au fil du roman ce côté pro-américain est beaucoup moins présent, on ne peut s’empêcher d’être rebuté lorsqu’il prend un bon tiers du roman. Si voir des soldats parler de leur pays comme le centre du monde vous embête, autant éviter ce livre, mais ce serait toutefois passer à côté d’un aspect intéressant du roman. En effet dans les œuvres zombies, les civils sont souvent présentés comme les « gentils » et les militaires comme des monstres sans cœurs qui ne savent qu’obéir aux ordres, et si on inversait les rôles ?

Le patriotisme mis de côté, les personnages sortent des clichés habituels. Exit les soldats prêts à tout pour leur pays, exit les personnages qui tirent avant de réfléchir. Les soldats sont présentés comme ils sont vraiment : des Hommes. Ils ont peur, rechignent à tirer sur les infectés mais finissent tout de même par le faire pour sauver leurs vies et celles de leurs camarades, aucun passage dans le roman n’est inutile ou trop long, l’auteur a su trouver un juste milieu entre l’action et l’aspect psychologique des personnages. Même si l’histoire n’est pas vraiment très originale, on se surprend à continuer à lire juste pour savoir comment tel ou tel personnage va réagir à ce qui se passe autour de lui.

Toutefois, même si les personnages sont intéressants, et pour certains bien développés, ils sont beaucoup trop nombreux. On se perd dans les noms et on se demande souvent qui est le gars qui parle alors qu’on l’a croisé une vingtaine de pages auparavant. Du coup, on ne s’attache pas vraiment aux personnages. Ils meurent dans l’indifférence la plus totale du lecteur, on ne ressent rien pour eux et c’est dommage car ils sont censés être le cœur du roman.

Mais n’oublions pas qu’un roman doit avant tout être agréable à la lecture, et encore une fois le constat est mitigé. Tout d’abord, un point dont on ne parle jamais car on le considère comme acquis : l’impression. Autant la deuxième moitié du roman est irréprochable, autant la première partie est mal fichue : il manque des points, il y a des erreurs grammaticales, et même une phrase imprimée au mauvaise endroit. On retrouve ainsi un “Je vais les buter” au milieu d’une page où les soldats rient et sont de bonne humeur. La traduction est malgré tout de qualité, très fluide et très agréable à lire.

Au final, malgré une impression qui aurait pu être meilleure et des personnages bien trop nombreux, Homeland of the Dead s’en tire avec les honneurs car il arrive à accrocher le lecteur par son réalisme et son univers. Par ailleurs dans une interview accordée à ZombieZoneNews Craig DiLouie décrit Homeland of the Dead comme la rencontre entre Black Hawk Down et 28 jours plus tard, le roman réunit effectivement ces deux univers sans pour autant devenir un incontournable du genre.

Homeland of the DeadHomeland of the Dead
de Craig DiLouie
Édition Panini Books
Sortie le 23 Janvier 2013
Broché : 332 pages
ISBN : 2809428778

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5 commentaires pour Homeland of the Dead

  1. BaconStrips dit :

    Salut ! J’ai lu ce livre il n’y a pas très longtemps et c’est vrai qu’il est dur de se retrouver dans les personnages, mais je me suis quand même attachée à quelques un quand même… Peut-être suis-je trop sensible, mais je ne nie pas que quelques larmes ont coulées à la fin. ^^
    J’ai beaucoup aimé ce livre, pas un des meilleurs du genre mais il a quand même une belle place dans mon classement personnel. :)

  2. Cheesecake dit :

    J’ai lu ce livre cet été… et je l’ai trouvé excellent.
    COmme pour virus morningstar, on a le double effet kisscool du virus… Rythmé et passionnant.

    Ca m’a convaincu d’acheter les 2 tomes “infection” du même auteur, en attente de lecture !

  3. Fatal Fabs dit :

    les infections ont un coté militarisé comme homeland mais beaucoup moins prononcé et les persos principaux ne sont pas, en majorité, des bidasses. la notion de survivalisme est bcp plus presente, les RICR ne poussant pas sur les arbres dans cette serie. C’est mieux ecrit, par contre ca ne se limite pas au strict cadre zombie… bonne progression de l’auteur, l’histoire evolue bien, le deuxieme est vraiment bon, bon suspense et bonne fin ( pas de tome 3 )

  4. Umby24 dit :

    Un livre décevant. L’histoire tient finalement sur un post-it : “évacuer la ville”.
    Aprés on assiste à un croisement douteux entre “la chute du faucon noir” et un livre de zombie.
    Des pelletés de bidasses impersonnels auxquels on s’attache peu. Des termes techniques et des acronymes militaires toutes les 10 secondes. (Je suis plutôt calé en terme militaires us mais là trop c’est trop. A moins d’avoir suivi un stage à west point, ça devient assez imbuvable.)
    Un discours pseudo psychologique permanent sur le théme de “nous sommes des soldats us qui sont là pour défendre les américains et nous devons les tuer car ils sont infectés, bouhhh c’est terrible”.
    Une fois, c’est bien, Deux fois on supporte, une dizaine de fois ça devient rageant.
    Restent les purs moments de bravoures qui rendent bien. Mais c’est finalement un peu léger pour avoir à supporter le reste.
    Bref, à lire quand on a plus rien à se mettre sous la dent ^^

  5. tiboto dit :

    très bon livres pour les fans de zombies et militaires.

    pas déçu du tout.

    j’ai également lu les 2 “infection” qui méritent selon moi une suite….. car je suis resté sur ma fin.

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