Critique de Tokyo Summer of the Dead Tome 4
Après la récente fin du manga zombie Resident Evil Marhawa Desire, c’est Tokyo Summer of the Dead qui s’est terminé le 19 mars dernier avec son quatrième tome. Nous n’avions pas réellement été convaincus par les trois précédents volumes, c’est donc sans surprise que ce dernier titre n’a pas su relever le niveau. Bien au contraire.
Dans ce tome nous retrouvons Ikuse et Yu qui ont décié de se rendre au domicile d’Ikuse qui s’inquiète pour ses parents.
Alors qu’il y a des mangas qui parviennent à créer de vrais personnages – intéressants et attachants – à l’image d’Hideo dans I am a Hero, Tokyo Summer of the Dead est l’exemple même des mangas dont les personnages ne restent qu’une succession de traits sur une feuille de papier. Malgré les vains efforts de Kugura Shiichi, ils sont plats, sans aucun relief, et on finit inlassablement par s’ennuyer alors même que le manga se lit en un quart d’heure.
Mais le plus frappant dans Tokyo Summer of the Dead est la faiblesse des dialogues. Cela s’explique certainement autant par la provenance japonaise de cette BD et par les traductions, mais aucun dialogue n’est juste. Tout semble décalé de la réalité comme si les personnages n’avaient aucune conscience de ce qui se passait autour d’eux. Les personnages enchaînent ainsi les futilités et les conneries à un rythme aussi intense que les vulgaires épanchements de leurs pensées sur le papier.
De plus, le manga continue à jouer la facilité en introduisant notamment le personnage du sale type égoïste dont le narcissisme conduit évidemment à sa mort mais, pire encore, l’oeuvre se prend pour Highschool of the Dead et n’hésite pas à nous servir une scène dans le bain des filles. Ça reste ultra-soft mais ce n’était pas un passage obligé, surtout pour un manga qui se montrait si prude depuis le début.
Arrivant vers la fin, les choses ne s’arrangent pas et restent toujours aussi gentillettes. Il y a bien quelques péripéties mais le lecteur se désintéressant complètement des héros, il s’en moque éperdument. Et étant données la soudaineté et la nullité de la fin, on ne peut aboutir qu’à une conclusion : Kugura Shiichi s’est finalement rendu compte que son manga était une belle daube et a préféré y mettre un terme. Ou alors c’était la fin qu’il voulait : une fin digne d’un manga qu’on aura bien vite oublié.
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