Paru en octobre dernier, aux éditions Kurokawa, le quatrième tome de Resident Evil : Marhawa Desire, notre nanar zombie favori, promettait avec l’arrivée du célèbre Chris Redfield à la fin du tome 3 toujours plus d’action et de gore. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, ce tome va au-delà de ses promesses.
Alors que Bindi continue à massacrer les élèves de l’école Marhawa Desire, Chris Redfield, Mérah Biji et Piers Nivans (le partenaire de Chris dans Resident Evil 6) de la BSAA débarquent afin de retrouver Dough. Ils sauvent alors Ricky qui se joint à eux et tentent de rejoindre les souterrains de l’école où un hélicoptère d’urgence est stationné.
Dans les précédents tomes, nous regrettions particulièrement le côté stupide des personnages et de, plus généralement, l’histoire. Mais avec ce nouveau volume, nous faisons un grand pas en avant puisque nous découvrons enfin un manga digne de l’univers Resident Evil. Les flash backs, qui étaient aussi nombreux qu’inutiles dans les premiers tomes, sont ainsi utilisés avec une certaine parcimonie et beaucoup plus efficacement alors que les personnages ne perdent plus de temps à se fondre dans leurs pensées stupides. Trois membres de la BSAA viennent de rejoindre l’équipe et ça se sent.
Dans ce troisième tome, nous laissons ainsi la place à l’action et à l’horreur graphique avec des planches presque à 100% couvertes de sang et envahies de zombies. A ce titre, la réussite de ce tome tient en sa capacité à nous proposer un scénario proche de ce qu’aurait pu être l’histoire d’un jeu Resident Evil. Nos héros évoluent ainsi dans une zone entièrement infestée alors qu’ils doivent affronter zombies et mutants de plus en plus coriaces pour atteindre un objectif simple : s’enfuir en récoltant des informations sur l’épidémie. C’est dans cette simplicité privée de la niaiserie des premiers tomes que le manga s’épanouit enfin.
De plus le dessin est particulièrement réussi, avec de belles poses des personnages et des mutants et zombies vraiment bien retranscrits sur le papier.
Il est donc dommage que ce que nous attendions de ce manga depuis le début ne fasse son apparition qu’au quatrième et avant-dernier tome de la saga. Je n’irais pas jusqu’à dire que la qualité de ce tome justifierait l’achat de toute la série mais si vous êtes un fan de Resident Evil, il vaut le coup d’œil. De plus, la fin de ce volume donne, pour une fois, réellement envie de connaître la suite qui sortira en mars prochain.