Attendu depuis plus d’un an par les amateurs de nanars, le film Battle of the Damned débarque enfin en France chez Zylo sous le nom de Le Dernier Soldat. Dès la phase de production, en 2013, Christopher Hatton, son réalisateur, nous avait mis l’eau à la bouche en nous promettant de nous concocter un cocktail à base de zombies, de robots et surtout de Dolph “je me mets un cure-dent dans la bouche” Lundgren. Nous attendions donc de découvrir ce mélange hautement nanardesque.
Faute d’originalité, le film débute sur un texte nous expliquant qu’un virus s’est échappé d’un centre de recherche asiatique et a transformé la quasi totalité des habitants d’une ville en enragés. Afin d’enrayer cette épidémie, l’armée encercle la ville et empêche désormais quiconque d’en sortir. C’est dans ce climat tendu que Max et son équipe de mercenaires sont envoyés en mission pour secourir la fille d’un homme riche et mystérieux.
Autant vous le dire tout de suite, Le Dernier Soldat ne révolutionne pas le genre et réussit même à réunir une pléthore de clichés. En effet, nous avons ici droit à la sempiternelle scène du coéquipier mordu qui s’enfuit ou encore à la fille qui pose son fusil avant de s’approcher d’un infecté qui semble mort. De plus, bien que l’intégration de robots dans cette histoire soit une idée plutôt originale, leur présence n’est en fait pas réellement utile et se limite à quelques scènes d’action pas toujours géniales. Du coup, là où Le Dernier Soldat aurait pu sortir du lot, le film ne parvient aucunement à se distinguer des autres nanars zombies.
Malgré une trame scénaristique douteuse, Dolph Lundgren réussit étonnamment à tirer son épingle du jeu notamment grâce à un charisme indéniable et à son attitude toujours plus badass. Ce dernier s’accorde même le luxe de dévoiler un Max protecteur parfois proche d’un Père Castor. Sur les trois ingrédients de ce cocktail qui s’annonçait prometteur, il est en fait le seul qui apporte un peu de goût à l’ensemble. Le reste du casting ne réussit par contre pas à surmonter les faiblesses du scénario. En effet, avec une trame peu passionnante, il est dommage de voir des comédiens plutôt corrects se dépatouiller avec des personnages stéréotypés et pas assez développés. À ce titre, il est amusant de constater que le personnage de Jude possède la même personnalité et la même garde-robe que Maggie dans la série The Walking Dead.
Le scénario est loin d’être le seul à blâmer dans cette histoire. En effet, la technique comporte aussi quelques défauts. La réalisation est parfois catastrophique comme en témoignent les tremblements insupportables de caméras et les nombreux problèmes d’assiette. De plus, il n’est également pas rare d’apercevoir le reflet d’une caméra, des figurants zombies réapparaître et même la doublure de Dolph Lundgren surgir à visage découvert sur sa moto.
Toutefois, malgré un budget limité, les décors et les effets spéciaux sont, étonnamment, plutôt réussis. Les gerbes de sang sont assez réalistes et s’offrent même le luxe d’être plus convaincantes que la plupart des productions récentes. Néanmoins, les flammes numériques sont souvent capricieuses et le maquillage des infectés type “raton laveur” fait régulièrement sourire.
Malgré des défauts en pagaille, Le Dernier Soldat reste un film assez fun. Dolph Lundgren et ses coéquipiers sont plutôt convaincants et les 88 minutes du film défilent rapidement. Le Dernier Soldat ne restera donc pas dans les annales mais pourra tout de même divertir les spectateurs qui tomberont dessus par hasard un dimanche soir sur NRJ 12.
3 commentaires
“Le Dernier Soldat ne restera donc pas dans les aNales”………aNNales, sinon ça n’as pas la même signification 😉
C’est parce que c’est un peu de la merde aussi :p
C est pas faux 😉