Comme nous l’avions annoncé il y a quelques semaines, le tome 2 de Le Dernier Bastion écrit par Adam Baker est désormais disponible chez Panini Books. En bon lecteur de MZC, vous avez lu notre interview de l’auteur et savez donc déjà que ce tome, intitulé Fournaise, n’est pas une suite du premier tome, mais une préquelle aux évènements de Rempart.
Oublions donc nos héros surgelés pour retrouver une bande de mercenaires en plein cœur de l’Irak d’après Sadam. Attirés par l’or caché du dictateur, ils vont se retrouver entraînés dans un voyage en plein désert, guidés par un ancien cadre du parti Baas. Comme vous l’imaginez, rien ne va se dérouler comme prévu et ils vont vite être impliqués dans une lutte acharnée entre les services secrets et le virus.
Vous l’aurez donc compris, nous quittons ici le huis clos d’une plateforme pétrolière pour la fournaise du désert. L’auteur, grâce à un récit bien mené, nous en apprend alors davantage sur les origines du virus, et le pourquoi de son arrivée parmi nous. Et c’est une bonne nouvelle car le tome 1 nous laissait sur notre faim au sujet des origines et des causes de cette pandémie.
Mais ces précisions supplémentaires ne sont pas apportées au détriment des personnages qui, comme dans le premier tome, ne semblent pas avoir été créés uniquement pour les besoins du récit. Tous ont ainsi une histoire, des cicatrices et des désirs. Chacun a vécu, chacun a souffert, et tous sont (enfin les gentils) attachants malgré les exactions qu’ils commettent. Et c’est ici que nous pouvons voir le talent de romancier d’Adam Baker qui, en choisissant des mercenaires plongés au cœur du conflit irakien, prenait un risque énorme. Vous connaissez la réputation sulfureuse des entreprises comme Black Water, dont les employés sont accusés régulièrement de nombreuses exactions sur les théâtres d’opérations où ils interviennent. Et pourtant, Baker réussit ici à nous rendre sympathiques ces mercenaires, montrant des femmes et des hommes qui ont juste envie de raccrocher le ceinturon et de vivre paisiblement. Nous découvrons donc des personnages, qui, coincés dans le désert, se confient les uns aux autres, dans des dialogues séduisant le lecteur par leur vraisemblance. Chose rare et paradoxale dans les romans qui nous concernent, il y a une vraie vie dans ces pages.
À cela s’ajoutent des scènes d’action crédibles et bien menées. L’auteur a clairement mené des recherches sur les véhicules, les armes et leurs effets, conduisant chaque bataille à sembler plausible. Clairement inspiré par les films de guerre américains, Adam Baker se fait plaisir et s’offre une belle brochette d’explosions, de coups de feu et de démembrements. Sans jamais tomber dans la surenchère.
Ce dosage malin entre récit purement narratif, presque introspectif sur les personnages, et scènes de guerre habiles est également complété par un scénario maîtrisé de bout en bout. Les informations sont distillées au compte-gouttes, provoquant souvent le syndrome du “Encore un chapitre et je dors”, jusqu’à la fin du roman, qui ne manque pas d’ironie.
Nous voyons donc clairement les progrès d’Adam Baker entre le premier tome, qui était également son premier roman, et ce tome 2. Comme le jongleur qui ajoute des quilles et des figures au fur et à mesure de ses progrès, Baker maîtrise de mieux en mieux son récit et donc forcément, régale de plus en plus ses lecteurs.
Inutile de dire que nous attendons avec impatience les deux derniers tomes, qui devraient prendre place sur le sol américain cette fois-ci.
8 commentaires
Merci Yodeux pour la chronique… qui me rassure pas mal, car je craignais le pire avec le pitch annoncé !
En commande avec le tome 22 de WD !
acheté hier…..j’ai bien fait 🙂
Perso, je l’ai trouvé nul de chez nul ce tome. le premier était fantastique mais alors celui-là j’ai même pas p le finir.
Tu me surprends là ! Perso, je suis entièrement d’accord avec Yodeux, j’ai dévoré ce tome que j’ai trouvé particulièrement bien monté et prenant. Hâte de lire le tome 3.
Peut-être plus “militaire” en effet, mais je l’ai bien apprécié… on en sait un peu plus sur la contamination… j’espère que les suivants auront des réponses aux questions !
Franchement, j’ai adoré ce tome qui était très intéressant et qui nous apporte d’autres informations sur l’origine du parasite avec ses fameuses épines.
Un grand bravo à Adam Baker qui a très bien ficellé son intrigue et ses rebondissements 😉
Malgrès tout, je préfère quand même le tome 1 Rempart que j’ai trouvé captivant du début à la fin
bon comment dire… Une grande idée mais trais mal exploité. On nous sert ici des description de scene d’action bien détaillé, Mais qui devienne rapidement trop détaillé. A tel point que tout le rythme par en vacance par moment. Ensuite il y a les flashback dans les flashback. Genre un Flashback d’un personnage, dans le quel se trouve un vidéo d’interrogatoire (enregistré plus tôt, bien sûr) Ou l’on vois un personnage présent dans les flashback d’un autre personnage mais plusieurs années plus tôt. Je suis seul à saigner du nez la?… Des le début l’auteur nous dit qui survie et par quel moyen ils fuit. On est d’acore que dans se cas tout les autres personnage son de la chaire à canon. Il y a beaucoup trop de brasse camarade et sans avoirs compter, je crois qu’il y a eu le problème du 6 coup qui en tire 7. (Les armes son par moment magique) L’auteur à un trais grand talent brute. Mais il manque visiblement de coaching. Les erreur stupide s’empile du genre de description répéter à chaque attaque pour chaque zombie. Pour ceux qui ne son pas débile nous avons compris leurs look trais rapidement. Au début on nous dit qu’il sorte de la cabine d’un hélico Bell uh-iroquois un véhicules tout-terrain Yamaha Grizzly. Sa ne rentre pas!!!! Pour faire simple. une idée que je note 4.6/5 mais un résulta à 2.5/5.
Je suis du même avis que Stéphan Rameau : parfois l’auteur en fait trop.
Pourtant, ça commençait bien : la chasse au trésor dans un Irak post-guerre, on dirait une chasse à la momie ou à l’arche perdue…
Puis vient les flingues, et là, ça pète de partout, ça ne s’arrête pas, sauf si l’auteur décide que finalement pour ajouter, du suspens, ils doivent manquer de munitions.
Les zombies sont bizarres aussi : on peut les tuer comme dans les autres fictions en leurs détruisant le cerveau, par contre, il semblerait que des morts sans contamination peuvent devenir zombie (le charnier qui sort de terre… car comment ont-ils été enterré s’ils étaient ranimés) ?
Sinon, ce tome est aussi un huit-clos, puisque l’action ce passe essentiellement dans une vallée, mais avec “moult” armes.