La semaine dernière, malgré un épisode globalement décevant, iZombie nous avait montré à quel point, derrière les enquêtes hebdomadaires et les histoires d’amour des personnages, se cachait un univers sombre et cruel. Assez subtilement amené, nous comprenions que le chef de la police, que nous savions déjà être un zombie, se servait d’un couple de psychopathes pour faire disparaître les cadavres des jeunes tués par Blaine et ses sbires pour se fournir en cervelles fraiches. Nous attendions donc de découvrir où Dead Air, déjà le huitième épisode de la série, allait à présent nous amener, la confrontation entre Liv et son créateur, Blaine, semblant inévitable.
[Attention, la suite contient des spoilers]
Cette semaine, alors que Liv et ses coéquipiers enquêtent sur l’assassinat de la présentatrice d’une émission de radio à succès, iZombie nous propose à nouveau le mélange savamment dosé que nous avons appris à apprécier au cours de certains épisodes (celui même qui manquait au précédent épisode). En fait, pour une fois, même les histoires sentimentales entre les personnages qui prennent souvent une place trop importante dans les épisodes, rendant la série un peu trop naïve, sont dans Dead Air bien intégrées et intéressantes pour l’évolution des personnages.
Mais un des points forts de l’épisode, que nous avions déjà pressenti précédemment, est l’évolution du personnage de Major. De la simple potiche, caricature du joueur de football américain beau gosse, le personnage est devenu en quelques épisodes l’un des plus intéressants de la série alors qu’il s’obstine à enquêter sur la mort des jeunes dont il s’occupait. Cette persévérance non seulement le rend remarquable, mais l’amène de plus en plus vers la découverte de la véritable nature de Liv. Tout cela promet donc une confrontation intéressante, d’autant que, de son côté, Liv prend peu à peu conscience que Blaine est le responsable de toutes ces disparitions. Avec cet épisode, les différentes intrigues commencent donc à prendre fermement la même direction, nous dirigeant avec succès vers le final de cette première saison, dans seulement cinq épisodes.
Concernant l’enquête, ce n’est une fois de plus pas la panacée mais celle-ci n’étant pas au premier plan, elle se laisse suivre avec un certain intérêt. Une fois encore le constat est là : l’enquête sert mieux la série quand elle est là pour faire évoluer l’histoire principale plutôt que quand elle est utilisée pour combler l’épisode. Par contre, je regrette que le côté Scooby-Doo des enquêtes soit de plus en plus fort. Bref, à force de nous faire le coup du “c’est le gentil qu’est le méchant”, j’avais personnellement deviné dès le début qui était le coupable mais également qui nous mènerait jusqu’à lui…
En fin de compte, avec des cliffhangers vraiment réussis et prometteurs pour tous les personnages, Dead Air s’avère un épisode particulièrement solide pour la série iZombie qui s’oriente de plus en plus vers un univers sombre comme nous les apprécions.