En juillet dernier, nous avions réservé un accueil très négatif au premier tome du manga de zombies Resident Evil : Heavenly Island, tant nous avions eu l’impression d’avoir été pris pour des idiots doublés de pigeons aux bourses bien garnies. Comme Marhawa Desire, le début de cette série nous avait donc fortement agacé avec des personnages clichés, une utilisation caricaturale des silhouettes généreuses des personnages féminins de mangas et surtout un scénario qui ne promettait rien de bien intéressant.
Cependant, alors que le second tome du manga paraissait hier en France, nous avons décidé de nous risquer à la lecture de la suite de cette série censée faire le lien avec le jeu Resident Evil : Revelations 2.
L’action reprend exactement là où nous l’avions laissée dans le tome 1, alors que cet idiot de Tominaga tombe d’une falaise avec un des monstres, le bien nommé Harpouilleux. Le premier tiers du manga alterne ainsi entre les péripéties inintéressantes de Tominaga et de Mayu qui, bien qu’elle s’en plaigne, ne semble être là que pour ses fesses et sa forte poitrine et, une partie de l’intrigue, au contraire plus captivante : la découverte d’une arme biologique particulièrement terrifiante par Inès.
Malheureusement, alors même que cette partie permet d’enrichir le background de Resident Evil : Heavenly Island, à Capcom de justifier son choix d’avoir situé l’action durant le tournage d’une émission de télé-réalité avec des mannequins en maillots (ils nous prennent pour des cons !) et de commencer à intéresser le lecteur alors qu’on comprend comme cette île est liée à l’affaire de Racoon City et au virus T, tout le reste du manga se contente de nous présenter la survie de Lola, une autre participante d’Idol Survival (avec quelques passages toujours aussi niais avec Tominaga et Mayu…).
Nous enchaînons alors les scènes de poursuite et de mises à mort de macchabées alors que presque l’intégralité des personnages secondaires meure dans d’atroces souffrances. Si cette partie de l’intrigue n’a guère d’intérêt en soi, elle a cependant deux choses pour elle : la présence de nombreux zombies particulièrement bien dessinés par Naoki Serizawa (là où le tome 1 suivait surtout Harpouilleux) et réduire considérablement le nombre de protagonistes. Reste à voir ce que Lola, une bimbo bien décidée à survivre, apportera dans la suite de l’intrigue. La tuer trop rapidement serait du gâchis après le temps qui lui a été consacré dans ce tome.
Cela ne fait donc pas de ce second volume un manga foncièrement mauvais, mais j’ai encore une fois eu l’impression de m’être fait avoir tant il se lit vite (comparé à d’autres mangas, il n’a que peu de dialogues et les planches bien que belles n’ont guère de détails et sont assez redondantes) et tant Capcom semble manquer d’inspiration en matière de fin, en nous promettant une nouvelle fois l’arrivée de Claire Redfield que nous pensions déjà découvrir dans ce tome.
Soyons donc clairs, ce second tome de Resident Evil Heavenly Island se lit plutôt facilement et rapidement mais, son manque d’ambition, ses personnages insipides et sa trop lente évolution de l’intrigue en font un manga qui ne mérite aucunement que l’on s’y attarde à moins d’avoir adoré le jeu Resident Evil Revelations 2 ou de s’être décidé à y jouer.
Le tome 3 sortira le 08 février au Japon, plus tard en 2016 en France.