Quatrième numéro de notre rendez-vous hebdomadaire, quatrième rédacteur. C’était donc à moi de m’y coller cette semaine et de sélectionner parmi vos propositions un nouveau film à critiquer. Et c’est State of Emergency, réalisé par Turner Clay en 2010 et sorti il y a environ un an aux États-Unis, qui a retenu mon attention suite à la proposition de Fredd sur le site.
Après l’explosion d’une usine chimique une partie des États-Unis est mise en quarantaine. Un homme trouve refuge dans une grande grange déserte afin d’échapper aux infectés qui errent à l’extérieur. Il se rend alors compte qu’il n’est pas seul et qu’un autre groupe de survivants s’est réfugié dans un entrepôt non loin. Ensemble, ils tentent de survivre.
State of Emergency fait partie de ces nombreux films américains dont l’objectif premier est de montrer comment des gens normaux, comme vous et moi, pourraient survivre à une invasion zombie. Si l’épidémie est ici assez minime – les zombies du film se comptant sur les doigts de la main et attaquant toujours en solo – ils n’en restent pas moins redoutables entre les phases où ils restent complètement immobiles et celles où ils attaquent de manière subite et violente.
Nous suivons alors Jim, un héros qui déconstruit tout simplement le mythe du survivant, alors même qu’il manque de mourir plusieurs fois que ce soit à cause d’un tir manqué ou d’une planche qui se brise sur le dos de son ennemi. Ici pas de héros sur-humains.
Nous découvrons donc une apocalypse zombie au travers d’une histoire simple qui ne se soucie pas d’une intrigue originale. Au contraire, c’est la simplicité du scénario et son focus sur le réalisme qui lui permettent de réellement intéresser le spectateur pendant les 90 minutes du film.
State of Emergency est ainsi, malgré son économie de moyens, vraiment efficace, avec des prises de vue souvent recherchées, et de rares scènes d’attaques de zombies distillées de manière calculée, toujours au service de la dynamique de l’intrigue. A ce titre, la première rencontre avec un zombie est particulièrement bien amenée et exploitée, avec certainement le climax le plus fort du film.
Ce souci de capturer ce que serait vraiment l’apocalypse permet alors de montrer que la survie n’est pas chose aisée et que la chance y est pour beaucoup – comme lorsque Jim découvre le colis parachuté sans que la carte ou le talkie ne lui aient été d’aucune utilité.
D’ailleurs, si les maquillages des zombies sont plutôt réussis, il ne faut cependant pas s’attarder sur les effets numériques entre gerbes de sang et incrustations numériques (notamment des hélicoptères) plutôt ratées. Des défauts pardonnables étant donnés les moyens limités de l’équipe du film et le jeu vraiment correct des acteurs qui permet de donner davantage de profondeur à leurs personnages.
Ainsi, même s’il existe des films du même genre (comme The Battery) qui emportent complètement le spectateur, State of Emergency se situe dans le haut du panier avec des personnages suffisamment approfondis et mis en relief pour que nous nous intéressions à leur survie ne serait-ce que durant 1h30. Ni plus ni moins.
Et pour la semaine prochaine, vous proposez quoi ? Dîtes-le nous en commentaires.
Vous avez vu State of Emergency ? Alors n’oubliez pas de l’ajouter votre collection zombie et de le noter !
3 commentaires
Merci pour cet critique tres cher Squeletor!! 😉
Vu la critique je me suis laissé tenté.
Et ouais c’est pas mal du tout.
Ce film est juste vraiment très bien foutu. On ne s’ennuie pas une minute et les différents protagonistes sont attachants à défaut d’être révolutionnaires.
Le principe des flashbacks est assez bien incorporé également ! Une vraie bonne surprise en attendant de voir le fameux The Battery que Mr. Squeletor a du m’envoyer 🙂