Critique de Walking Dead Tome 20 : Sur le sentier de la guerre
Alors que l’arc All-out War vient de prendre fin en version originale avec la récente sortie du numéro #127 aux États-Unis, nous découvrons aujourd’hui le début de cette guerre en version française avec la sortie de Sur le chemin de la guerre. Ce vingtième tome de Walking Dead, toujours publié par les éditions Delcourt et qui réunit les numéros originaux #115 à #120, reprend donc juste après les événements dramatiques du tome 19.
“Après un dernier briefing, Rick rassemble ses troupes et va au Sanctuaire où sont regroupés les Sauveurs. Il annonce à Negan que la Colline ne livrera plus de marchandises et propose une trêve. Negan refuse et apprend à Rick que la Colline s’est jointe à lui ! Plus rien ne peut stopper le déchaînement de destruction…”
Attention la suite peut contenir quelques spoilers.
Après un dix-neuvième tome qui plaçait Rick et sa bande dans une situation plus mortelle que jamais, nous avions hâte, comme à chaque sortie de Walking Dead, de découvrir ce que Robert Kirkman nous avait concocté pour Sur le chemin de la guerre. L’auteur le prouve depuis maintenant depuis plus de 10 ans : il sait construire des personnages, les faire vivre mais aussi les faire mourir.
Comme nous nous y attendions, pour un tome portant un tel titre, ce nouveau volume est donc particulièrement meurtrier avec deux camps frappant successivement de manière violente et, par deux reprises, surprenante. Nous avons ainsi droit à notre lot d’action, d’hémoglobine et de zombies, ceux-ci restant une menace constante à la différence de la série télé où ils étaient bien souvent oubliés dans les saisons 2 et 3.
Bien entendu, il serait injuste de résumer ce tome à un enchaînement de scènes de guerre. Celles-ci sont en effet entrecoupées par des scènes de dialogues et de construction des personnages à la hauteur de ce à quoi nous sommes habitués avec le comic. Nous plongeons ainsi toujours plus profondément dans la peau de Rick et subissons la tension qui l’habite alors que nous découvrons une nouvelle facette d’Ezechiel et que Negan se montre plus que jamais plein d’ambiguïté.
Robert Kirkman tient ici un méchant fantastique, bien construit, intéressant et c’est pourtant ici que ce tome déçoit quelque peu. En effet, je n’ai pas pu m’empêcher de penser que ce volume n’était finalement que l’illustration de l’attachement de Kirkman pour son personnage. Nous pouvons comprendre sa volonté de l’exploiter pleinement, mais malheureusement, dans Sur le sentier de la guerre, cela se fait un peu au détriment de l’histoire puisque la fin de ce tome nous replace (sans grandes surprises) exactement dans la même situation que la fin du tome précédent. Ne sommes-nous pas en train de tourner en rond ?
Alors, bien sûr, pour quiconque aime Walking Dead, la lecture de ce tome n’en sera aucunement rendue pénible mais il ne faudrait tout simplement pas que Kirkman se laisse trop souvent embarquer par la tentation d’allonger son histoire par simple plaisir de la faire durer.
Comme toujours avec Walking Dead, ce tome propose un moment de lecture agréable duquel le lecteur, comme les personnages du comic, ne ressort par indemne. Et, malgré l’impression que Kirkman fait parfois volontairement traîner l’intrigue, nous finissons évidemment satisfaits de notre plongée dans cet univers, toujours plus avides de connaître la suite.
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3 commentaires pour Critique de Walking Dead Tome 20 : Sur le sentier de la guerre
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D’accord avec vous. L’auteur fait un peu trop durer les choses. Notons tout de même une petite innovation narrative avec en cours de route un changement surprenant de point de vue où l’action nous est racontée par Ezechiel sous la forme d’un flash-back.
Pour la première fois j’ai acheté la BD sur tablette (Nexus 7′) et je dois dire que le format comics se prête admirablement à ce support, contrairement à la BD classique où vous devez agrandir en permanence les bulles pour pouvoir lire les dialogues. Vous faites de surcroît une économie de 5 euros même si je vous l’accorde il vous est impossible par la suite de revendre votre exemplaire.
[...] Autres critiques : Squeletor (My Zombie Culture) [...]
La série radote. Depuis l’arc sur la prison et le gouverneur, il n’y a plus grand chose de nouveau.
C’est devenu un schéma répétitif : Communauté > Abris > Psychopathe > Massacre de la moitié du casting > Rebelote