Après la déconvenue des derniers épisodes, pas étonnant que Town of the Living Dead, le docu-série pseudo-comique de Syfy, ait été repoussé d’une heure pour être diffusé à 23h sur la chaîne (ou minuit selon la côte américaine). Pourtant, bien que cumulant toujours autant de défauts, les septième et huitième épisodes – Zombie Stunt Double et Zombies with a chance of fire – témoignent d’une légère amélioration du programme.
La raison est assez simple. Ces deux épisodes s’intéressent enfin à des problèmes qu’une équipe de film amateur pourrait réellement rencontrer et ne se contentent pas d’imaginer des péripéties complètement idiotes pour combler les 20 minutes de chaque épisode. Évidemment, la résolution de ces problèmes – que ce soit le tournage de la scène où des acteurs doivent sauter par une fenêtre ou celle où l’un d’eux doit être mis en feu – s’avère à chaque coup volontairement absurde (utilisation d’un cascadeur de couleur et musclé pour remplacer un acteur blanc enveloppé, appel à un pyromane qui a fait de la prison) mais, à la différence des précédents épisodes, tout est tellement gros qu’on finit par l’accepter. Je n’irais pas jusqu’à dire que voir une telle équipe de bras cassés se lancer dans le tournage de telles scènes est excitant, mais on se demande malgré tout comment ils vont s’en sortir.
Toutefois, ces épisodes marquent également la recrudescence d’un des travers du programme : sa capacité à oublier son sujet (le tournage d’un film zombie) pour s’intéresser à des aspects inutiles de la vie des personnes de l’équipe. Nous n’échappons ainsi pas aux sempiternelles histoires de stress de l’acteur principal, devons les suivre à la fête foraine ou encore à un anniversaire, et avons même le droit à une sous intrigue où l’équipe essaie de caser son responsable des effets spéciaux gay. C’est bien gentil, mais on s’en fout.
Bref, le niveau général du programme reste toujours aussi bas mais, en mettant de côté le remplissage consternant avec des sous-intrigues inutiles, les deux épisodes de cette semaine parviennent à nouveau à divertir le téléspectateur avec leur petit côté Jackass. Mais de là à se contenter de ça…