Critique de Stag Night of the Dead
Première long-métrage de Neil Jones, Stag Night of the Dead est une n-ième comédie zombie britannique. Ainsi, comme tout bon indé fauché et au casting composé d’illustres inconnus, ce film mise tout sur un concept qui se veut original. En l’occurrence il s’agit du Zomball, sorte de jeu proche du paintball où les participants doivent se défendre face aux zombies que l’on lâche sur eux. Toutefois, même si ce concept a de quoi faire sourire, il faut lui reconnaître une certaine originalité. En effet, filmer une bande de potes, venus enterrer la vie de garçon de l’un d’entre eux, et qui décide d’affronter consciemment des zombies pour s’amuser renverse complètement les codes du genre puisque habituellement le zombie est un ennemi inattendu. Malheureusement, la bande-annonce que nous vous avions montrée en janvier 2012 ne ment pas et les nombreux défauts qu’elle laisse transparaître se confirment lors du visionnage du film.
A première vue, si l’histoire d’une bande de pote fêtant l’enterrement de vie de garçon d’un des leurs peut nous rappeler le sympathique Doghouse, la ressemblance s’arrête là. Car, si Doghouse présente des personnages attachants, délirants et les place dans des situations des plus incongrues, Stag Night of the Dead se contente de confronter un groupe d’écervelés à des situations vues et re-vues. Ainsi, une fois la bande de potes lâchée dans la base militaire où se déroule le zomball, ils se contentent de courir et de tirer avec de ridicules pistolets laser paralysants les zombies touchés, sans qu’à aucun moment un rebondissement digne de ce nom n’apparaisse. On est si loin d’un humour british de qualité que toute leur tentatives de nous faire rire tombent à l’eau. En fait, la niaiserie des personnages est telle que l’on se fiche complètement de ce qu’il pourrait leur arriver. Du coup, on se retrouve avec une zombédie vraiment pas drôle au scénario vraiment plat. Pourtant, on peut noter que des efforts avaient été faits pour mettre du relief dans le scénario, notamment en incorporant divers protagonistes comme le directeur machiavélique du Zomball et un militaire désirant diriger le monde, mais l’ajout de ces personnages s’avère totalement artificiel et ne relève pas le niveau.
En revanche, le grand nombre de figurants zombies, dont le maquillage est plutôt réussi, et les nombreuses scènes les faisant intervenir sont plutôt sympathiques. Mais pour les points positifs on en restera là.
Ainsi, Stag Night of the Dead est à ajouter à la liste des zombédies ayant sombré dans le trop facile et l’ennuyeux. Comme quoi, une idée originale n’est pas un ingrédient suffisant pour faire un bon film comique. Neil Jones avait certainement perdu son livre de recettes.
Vous pourriez aussi aimer :
« Critique de Bong of the Dead I am a hero, un nouveau manga zombies aux éditions Kana »