En juillet dernier, Glénat Manga faisait une nouvelle excursion en territoire zombie avec la sortie du premier tome d’Igai (The Play Dead/Alive) de Tsukasa Saimura. Quelques mois plus tard seulement, le 05 octobre dernier, alors que la suite de Crueler than Dead (dont le premier tome est pourtant sorti bien avant celui d’Igai) se fait toujours attendre, c’est le deuxième tome d’Igai qui débarquait en France.
Le premier tome, au-delà de l’originalité du mode de fonctionnement de son virus zombie, ne nous avait fait ni chaud ni froid, c’est donc sans entrain particulier que nous nous sommes intéressés à cette suite. Malheureusement, le constat s’avère rapidement être le même que pour le premier tome : un manga reposant sur une bonne idée dont le mangaka ne tire pas grand chose.
Ainsi, alors que le premier tiers du manga s’évertue à nous réexpliquer ce que nous avions déjà compris sur le virus (que la contamination ne se traduit pas par une transformation définitive, les contaminés redevenant humains par moment), le reste ne propose rien d’autre qu’une tentative assez désespérée de se débarrasser des zombies de la part de protagonistes extrêmement clichés.
Cela est bien dommage car, une fois encore, ce côté non-définitif de la contamination est une excellente idée qui donne vraiment tout son sens aux réflexions entourant le traitement des contaminés. Voir des adolescents essayer de gérer cette situation entre eux, sans céder à la panique, aurait pu offrir des planches d’une grande qualité ; malheureusement l’action de ce tome est gâchée par une redondance de passages caricaturaux, entre le discours affligeant du chef du club de Rugby qui convainc les contaminés de s’enfermer dans le gymnase avant de se retransformer en zombies, et les machinations des leaders d’autres clubs.
Mais le plus décevant reste toutefois l’absence totale de protagoniste vraiment intéressant. Dans ce tome, le héros se contente de pleurnicher, de penser à son passé caricatural (le faible qui devient fort à force de persévérance…) pour finalement mener une mission quelque peu suicidaire, mais qui n’offre au final qu’un cliffhanger assez médiocre, voire inexistant. Igai est donc loin d’avoir décollé en terme de narration et Tsukasa Saimura semble plus que jamais prendre son temps pour véritablement accaparer l’attention du lecteur (mais celui-ci persévéra-t-il jusqu’au tome 3…).
Côté dessin, le style de Tsukasa Saimura est assez académique et ne fait pas vraiment de folies, ce qui ne vient vraiment pas aider le scénario assez bateau du tome. D’ailleurs, je regrette également la présence de nombreuses pages d’exposition assez inutiles dans ce tome et qui ne viennent finalement que gonfler le nombre de pages d’un volume qui se lit déjà très vite.
En fin de compte, avec ce deuxième tome, Tsukasa Saimura n’a toujours pas réussi à tirer profit du postulat de départ pourtant génial de son manga et se contente du minimum syndical : un manga peu inspiré et assez caricatural avec quelques scènes de combats entre zombies et survivants.
2 commentaires
si il est pas encore dispo comment vous arrivé a le lire ? vous lisez et regardez tout en vo ? ou en japonais (tout les films tout ça episode que vous maté bien avant qu’il soit téléchargeable comment vous faites juste) pasque se tomes sort dans une semaine!
On a un partenariat avec Glénat 😉