Critique de Demain, quand j’étais mort !

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Il y a des livres à ne pas mettre entre toutes les mains, c’est certain. Mais, il y a aussi des livres que nous devrions mettre entre les mains de tous les amateurs de littérature zombie qui ont envie de se marrer un peu. C’est le cas de Demain, quand j’étais mort ! qui, après être sorti en septembre 2014 nous est revenu fin 2016 dans une version toute neuve, agrémentée, vous vous en doutez si vous connaissez un peu Eddard Mingwe, l’auteur de Souriez… Vous êtes virés !!!, de quelques nouvelles absurdités bien senties.

En effet, avec son pitch, dont je vous laisse admirer l’originalité ci-dessous, Demain, quand j’étais mort ! est véritablement un OVNI littéraire dans un genre aux codes pourtant bien définis. Ici, pas réellement de fil conducteur, pas d’histoire de survie, plutôt une succession d’histoires amusantes, des origines du héros chez des rednecks consanguins et abrutis, aux responsables de l’épidémie (croa croa), en passant, entre autres, par les aventures de Tonald Drump, un politicien peu recommandable.

demain-quand-j-etais-mort“Connecticut-Sur-Maine. Pandémick Rivers. Notre époque.
Alors que la tant attendue saison de la chasse aux touristes est enfin ouverte et que la traditionnelle fête de la tartine humaine bat son plein, une météorite s’écrase près d’un insolite village peuplé de fermiers consanguins et anthropophages, libérant de mystérieuses spores visqueuses et particulièrement voraces.
Après la contamination de la plus grosse unité locale de production et d’exportation de cuisses de grenouilles surgelées, d’étranges cas de mutation vont être simultanément répertoriés à différents endroits du globe. Le chaos s’installe, la menace se répand. Bientôt des événements aussi cocasses qu’atroces vont s’enchaîner et nous mener droit à l’apocalypse la plus horrible et stupide jamais imaginée…”

Avant de vous dire pourquoi j’ai apprécié ma lecture de Demain, quand j’étais mort !, je tiens cependant à préciser, par souci d’honnêteté, que depuis la sortie de la première version du roman, j’ai développé une relation très amicale avec l’auteur et j’ai même découvert qu’il m’avait fait faire un caméo très amusant dans le récit (merci !). J’étais donc forcément plus enclin à en apprécier la lecture, il faut le reconnaître. Cela retire-t-il pour autant ses qualités à l’histoire ? Certainement pas.

56ee6604f1716Comme je le disais, à condition de prendre Demain, quand j’étais mort ! pour ce qu’il est – c’est-à-dire un pastiche libre du genre sans direction très claire – cette nouvelle mouture du roman d’Eddard Mingwe s’avère une lecture électrisante et parfois euphorisante. Les situations cocasses, répugnantes, délirantes s’enchaînent à un rythme d’enfer et on ne peut qu’apprécier les piques envoyées par l’auteur à de nombreuses personnalités ainsi qu’à certains personnages de la culture zombie. Le court passage où Travis de Fear The Walking Dead fait une apparition restera très certainement l’un des moments où je me suis le plus marré en lisant en 2016. De fait, le roman se lit très rapidement et s’avère une lecture idéale pour combler n’importe quel moment d’attente, notamment grâce à sa découpe en chapitres assez courts aux titres souvent très amusants.

Côté style, Eddard Mingwe est partisan de l’empilement et il s’amuse régulièrement avec des phrases particulièrement longues en imbriquant blague après blague. Si cela nuit parfois à la fluidité du récit, cela n’en reste pas moins un style collant bien au récit qui vise après tout à nous catapulter, un peu sans répit, au cœur de situations absurdes. Il ne gagnera pas un prix de littérature, mais le lui demandait-on ? Pas vraiment.

Bref, en nous proposant cette version revue et agrémentée de Demain, quand j’étais mort !, Eddard Mingwe a confirmé le bien que nous pensions de la première version de son récit. Un OVNI littéraire zombie à découvrir si vous avez envie de passer un moment sympa avec votre serviteur, trublion de l’apocalypse. En plus, le roman est disponible pour quelques euros, notamment sur Amazon.

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