Il n’aura guère fallu plus d’un an à Pika pour publier l’intégralité de la saga Fortress of Apocalypse par chez nous. Car, après un premier tome sorti en octobre 2015, c’est le dixième et dernier volume du manga de zombies de Inabe Kazu et Kuraishi Yû qui débarque aujourd’hui en France. Voici donc venue la conclusion que nous attendions avec impatience, ce manga nous ayant globalement beaucoup plu depuis ses débuts.
Nous nous retrouvons donc à la Luciole de la Mer où nos héros ont rejoint une femme médecin clamant être capable de synthétiser un remède au mal zombie. Toutefois, ils découvrent rapidement que cela ne se fera pas sans sacrifice. Ils décident alors de tenter de capturer un autre Bokor. Mais ils sont loin de se douter de ce dont ces créatures sont capables.
En effet, comme nous le pressentions dans les précédents volumes, avec ces deux derniers tomes, Fortress of Apocalypse connaît un revirement tel que nous avions pu découvrir dans I am a Hero. La menace zombie individuelle passe ainsi définitivement au second rang, les bokors et leur capacité à fusionner avec les morts étant présentés comme la menace suprême.
Si j’ai parfois regretté un trop grand nombre de pages dédiées aux états d’âme des personnages, j’ai toutefois beaucoup apprécié cette conclusion grâce à sa montée en puissance progressive. Visuellement, le combat est impressionnant avec des créatures particulièrement réussies et inquiétantes. L’intrigue reste globalement assez bateau, mais nous sommes pris dans la lecture grâce à un rythme assez soutenu, une gestion de la temporalité parfaite et à des personnages qui se montrent plus convaincants que jamais.
À ce titre, dans ces tomes c’est Iwakura qui a le droit à des flashbacks plutôt sympathiques qui finissent de l’asseoir comme un personnage classique de tout shonen, mais tout à fait convaincant. Parallèlement, Maeda termine également comme un héros dont nous aurons pris plaisir à suivre les aventures jusqu’au bout, entouré de personnages trouvant tous leur place dans ces derniers tomes.
Seul réel bémol pour moi, un happy end un peu facile et manquant clairement d’ambition. Certains en seront satisfaits, mais j’aurais personnellement préféré quelque chose de plus sombre et tranchant.
Quoiqu’il en soit, avec ces deux derniers tomes, Fortress of Apocalypse confirme tout le bien que nous pensons de ce manga. Certes, sans son dessin parfois sanglant, ce manga n’aurait pas sa place en seinen, la faute à une intrigue de type shonen (pas vraiment méchant, ni niais). En revanche, il l’a très clairement dans la bibliothèque de n’importe quel amateur de mangas de zombies. À lire !