Avec un premier tome réussi, Feed revient avec un second volume intitulé Deadline. Ainsi, après avoir exploré les sombres couloirs de la politique post-apocalyptique, Mira Grant plonge l’équipe de After the end times encore plus profondément dans les machinations du CDC.
Georgia morte, Shaun ne vit plus que pour trouver les responsables de sa mort et venger sa soeur chérie. Entouré d’une partie de son équipe, il voit débarquer dans leurs bureaux une employée du CDC s’étant faite passer pour morte. Celle-ci apporte avec elle des informations effrayantes sur le virus Kellis-Amberly. Toute son équipe et lui-même se retrouvent alors de nouveau impliquer dans ce qui apparaît comme un complot du CDC et vont devoir fuir pour espérer survivre et découvrir la vérité.
Ce second tome diffère grandement du premier. Pas tant par l’absence de Georgia, qui est d’ailleurs toujours présente pour Shaun au travers de ses pensées, que par la manière d’aborder l’univers développé dans Feed. En effet, l’histoire se focalise sur la fuite de Shaun et son équipe ainsi que sur son enquête, délaissant presque complètement les aspects politiques et les témoignages sur ce qu’est devenue la société après l’épidémie zombie qui nous avaient tant plus. Les développements se font longs sur l’origine du virus Kellis-Amberly, sur ses modes contagions et sur ce que trame le CDC. Or, en voulant confronter de simples bloggueurs à un organisme aussi puissant que le CDC, cela mène à des situations souvent artificielles. Car, pour compenser la différence de puissance entre les deux, Mira Grant n’hésite pas à introduire des personnages eux-mêmes très puissants mais peu crédibles comme Maggie, fille d’une famille richissime qui dispose des meilleures technologies au monde. Du coup, si on suit avec intérêt l’enquête de Shaun, on finit par avoir du mal à tout suivre à cause de quelques longueurs qui parcourent le récit. Fort heureusement, l’histoire est ponctuée de twists et de découvertes plutôt surprenantes qui nous permettent de passer outre ces passages creux et de continuer à nous intéresser au sort des personnages.
D’ailleurs, comme pour le premier tome, les personnages restent en majorité attachants, et on est heureux de voir que certains personnages secondaires du premier volume sont mis en avant. Le seul regret à ce niveau là, sera l’absence de scènes touchantes comme il pouvait y en avoir dans le premier livre. Certes la relation, presque schizophrène, qu’entretient Shaun avec la Georgia qu’il a recrée dans son esprit est parfois très troublante mais elle reste très peu émouvante. On se demande presque si en réalité ce n’était pas plus dur encore pour Mira Grant d’abandonner Georgia que pour Shaun au point de la rendre si présente dans le roman malgré sa mort. Ce choix se défend, mais une fois de plus rend les réactions de Shaun parfois artificielles car il en devient bien trop réfléchi et intelligent.
En réalité, ce second tome apparaît plus comme la première partie du dernier volume de la trilogie. Mira Grant semble se contenter d’y poser les bases de la suite qu’on espère réussie. Cette suite semble donc pleine de promesses alors si vous avez aimé Feed il vous faudra lire ce second tome un peu moins réussi pour savoir ce que nous réserve Blackout, l’ultime livre de la trilogie. Mais, attention, tout comme le premier tome, les zombies ici ne sont que des éléments du background alors si vous voulez une multitude de scènes d’action contre des zombies, passez votre chemin.
Feed: Deadline (Tome 2 trilogie Newsflesh)
de Mira Grant
Édition Bragelonne
Sortie le 22 février 2013
Broché : 504 pages
ISBN : 9782352946472
1 commentaire
“les zombies ici ne sont que des éléments du background alors si vous voulez une multitude de scènes d’action contre des zombies, passez votre chemin.”
J’aurais du lire cette phrase avant de commencer ce livre :/
Déjà, j’ignorais en commençant, qu’il s’agissait d’un tome 2, mais cela n’est pas vraiment gênant.
L’histoire débute bien avec une intrigue/complot, une fuite/poursuite… Mais las, la suite m’a moins plus.
Déjà, je ne comprends pas les sentiments des protagonistes : ils se mettent à détester un des personnages… Mais pourquoi ? Ils la rendent responsable de la mort de Georgia, alors qu’elle n’y est pour rien.
Ils ne lui feront pas vraiment confiance, par contre, il croiront tout ce que dira une parfaite inconnue…
Et cette manie d’avoir des caméras partout pour le spectacle, je trouve cela nawak.
La fin laisse clairement sur un cliffhanger.
Pas top, je préfère largement “les chroniques de l’Armageddon”