Undead Story
Avec Undead Story, Isabelle Haury marque ses débuts dans l’écriture. Pour cette première tentative, la rédactrice en chef de notre partenaire Avenue de l’horreur, un blog sur tout ce qui touche à l’horreur, s’est essayée à l’exercice périlleux de la nouvelle en nous proposant un recueil regroupant 8 histoires de zombies.
Au travers de ces différentes nouvelles nous passons alors en revue de nombreuses thématiques fortes du roman zombie. Chaque histoire témoigne ainsi successivement de l’importance de différents motifs dans les œuvres zombies comme le début mortel d’une épidémie dans un hôpital avec “Patient Zero”, le rôle de l’écriture pour expurger ses peur face à l’apocalypse dans “Le monde des morts”, les drames humains liées aux déchirures familiales dans “Dernières heures”, la solitude du zombie face à ses congénères dans “Entre deux”, le danger de la magie noire dans “Manuscrit Maudit”, la survie en petites communautés et la peur de l’extérieur créée chez les nouvelles générations dans “Nouveau Né” et enfin la vivacité de la figure du zombie dans l’imaginaire collectif avec “Fête macabre”. On se retrouve ainsi avec le sentiment qu’Isabelle Haury a isolé tout ce pour quoi elle aimait le zombie et a essayé de rendre hommage à chacun de ces aspects avec ses histoires. Cela permet au recueil de contenir des histoires très différentes et assez riches, autant de points de vues sur une même et grandiose apocalypse zombie.
Isabelle Haury nous laisse donc plonger dans le fruit de son imagination et de ses cauchemars avec une écriture simple et fluide qui ne compte aucune fioriture inutile. Elle parvient à ne pas se laisser aller à de longues descriptions inutiles qui auraient cassé le rythme de ses nouvelles et en maîtrise l’intrigue aisément en condensant efficacement l’action.
Toutefois, le problème est que la plupart de ses histoires ne sont en rien originales. Les impressions de déjà vu se multiplient et certains se lasseront très vite tandis que d’autres, en tant que fans de zombies, comme Isabelle Haury, s’amuseront à essayer de retrouver les influences de l’auteure au travers de ses histoires. On lit alors avec un certain baume au cœur et une certaine nostalgie, les nouvelles d’Isabelle Haury nous remettant en mémoire bon nombres d’oeuvres zombies d’une grande richesse. Malheureusement, si ce manque d’originalité s’oublie facilement du fait de l’intensité de l’amour de l’auteur pour le zombie, certains points sont bien plus regrettables. Ainsi, on retrouve presque tous les poncifs du genre, et, dans certaines nouvelles, la naïveté si énervante de beaucoup de personnages d’oeuvres zombies, comme ce fils qui part chercher son père perdu au milieu des zombies sous prétexte que ce dernier l’aurait fait pour lui.
Il faut être honnête, Undead Story n’est pas un chef d’oeuvre littéraire. Ses histoire ne vous feront jamais frémir et ne vous surprendront que rarement. Il s’agit toutefois d’une belle confession d’un amour sans fond pour l’horreur et pour les zombies. L’oeuvre d’une fan qui, au travers de ses efforts et de sa passion, nous rappelle pourquoi on aime tant les zombies.
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4 commentaires pour Undead Story
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Pendant que vous y êtes les copains, avez-vous lu dans la même maison d’édition Les survivants Tome 1: L’éveil (Nicolas Théraud) et Les survivants Tome 2: Réalité (Nicolas Théraud)? ça vaut quoi?
J’ai lu les deux premiers tomes, c’est de la balle. Un survivant qui écrit un livre de bord. j’en dit pas plus pour pas gâcher le plaisir.
PS : Si vous aimez les zombies, essayez ZOMBICIDE.
J’adore tout ce qui touche au zombie et qui ne sort pas trop des sentiers battus…Du coup, j’ai réellement adoré les nouvelles de cette œuvre, différentes dans le fond mais toujours avec un amour réel du mort-vivant!
J’ai acheté et lu ce recueil de nouvelles, j’ai clairement perdu du temps et de l’argent. Outre le fait que les intrigues et personnages manquent totalement d’originalité, c’est une véritable horreur à lire tellement c’est truffé de fautes… fautes d’orthographe, de grammaire, de conjugaison, et même de vocabulaire avec des mots utilisés dans des contextes où ils n’ont aucun sens. Un exemple? Des chasseurs qui “revêtissent” leurs arbalètes… ajoutez à ça des tournures de phrases hasardeuses et une ponctuation parfois anarchique et vous obtenez un livre qui très moyen sur le fond, carrément nul sur la forme.
A éviter!