L’attente aura été longue pour les fans de Revival puisque ce sont 8 mois (jour pour jour) qu’il aura fallu attendre pour que débarque enfin Propagation, le quatrième tome du comic, après la sortie en juin 2014 de l’excellent Si loin de chez nous. Mais, comme toujours avec Revival, notre patience aura été dûment récompensée.
Car s’il y a une chose qui est difficile lorsque l’on doit critiquer une œuvre d’une qualité telle que celle de Revival, c’est de ne pas se répéter et de s’endormir en éloges. Il faut dire que je n’avais pas été avare en compliments dans mes critiques des trois premiers tomes (1, 2 et 3). Eh bien, bis repetita puisqu’une fois encore Propagation s’avère un comic fantastique.
Mais ce qui personnellement continue à me marquer, alors que nous retrouvons nos héros là où nous les avions laissés à la fin de Si loin de chez nous, est la capacité de Tim Seeley à ne jamais faire dans l’inutile et à continuer à épaissir ses personnages après déjà trois tomes vraiment concentrés en intrigues et en développements des personnages.
Ce tome marque d’ailleurs une sorte de transition puisque nous y retrouvons des personnages presque tous à leur point de rupture. Dana est plus obnubilée que jamais par son enquête sur le meurtre de sa sœur et se retrouve projetée loin de Wasau en plein milieu de New York pour pourchasser les trafiquants d’organes des revenants. Parallèlement Em, qui a de plus en plus de mal à accepter sa condition, découvre qu’elle ne peut plus avoir confiance en personne et subit chaque jour davantage le poids de sa solitude. De la même manière, le shérif de la ville, le père de Dana et d’Em, se retrouve lui aussi dépassé par les événements qui assaillent sa ville et dévoile un côté plus sombre de sa personnalité tandis qu’Ibrahim, le chercheur du CDC, se retrouve confronté à des événements qui peu à peu pèsent sur sa conscience scientifique. Autant d’évolutions qui font de ce tome de Revival, une bande-dessinée presque impossible à reposer une fois la lecture commencée.
D’ailleurs, une fois encore, tout cela ne serait rien sans la découpe géniale du comic en passages très courts alternant entre tous les personnages et magnifiquement mis en scène par Mike Norton. L’ensemble est si bien agencé que le lecteur parvient à suivre sans mal une intrigue complexe et collecte peu à peu les réponses à ses questions ; ce qui n’empêche aucunement Tim Seeley de le pousser à s’en poser de nouvelles.
Bref, s’étendre davantage sur un comic d’une telle qualité n’aurait que peu de sens. Toujours aussi trépidant, Revival reste après déjà trois tomes loin de s’essouffler et toujours capable de tirer le meilleur de ses personnages. Un comic que nous continuons à vous recommander vivement !