Resurrection saison 1 épisode 1 The Returned, ce que nous en avons pensé
Alors que dimanche plusieurs millions d’américains se sont une nouvelle fois retrouvés derrière leurs écrans de télé pour un nouvel épisode de The Walking Dead (lire notre critique), c’est une nouvelle série d’ABC qui lui a dérobé la première place.
Intitulée Resurrection et tirée du roman The Returned de Jason Mott, celle-ci va probablement faire beaucoup jaser ces prochaines semaines étant données ses nombreuses ressemblances avec Les Revenants, la série de morts-vivants de Canal +. Nous avons malgré tout, mettant tout chauvinisme de côté, décidé de nous intéresser à cette nouvelle série sans la comparer à notre Les Revenants national.
Toutefois, avant de vous dévoiler notre avis sur ce premier épisode, nous tenons à insister sur le fait que cette série n’est absolument pas une série de zombies, ni même de morts-vivants à proprement parler puisqu’elle traite de personnes revenant à la vie des années après leur mort : ils sont donc bel et bien vivants mais ont « simplement » été morts à un moment donné. Vous vous demandez donc certainement pourquoi nous en parlons sur MZC. La raison principale est que Resurrection fait partie de la tendance actuelle à la réalisation de séries de morts-vivants entre In The Flesh, Babylon Field, Les Revenants (et son futur remake américain) ou encore iZombie, nous ne pouvons donc pas être indifférent à ce mouvements. Il n’en reste pas moins que, vous êtes prévenus, cette série est vraisemblablement parmi toutes celles citées, celle qui s’éloigne le plus de notre sujet habituel : le zombie. Mais, vous le verrez, elle reste malgré tout intéressante.
En effet, le point de départ de Resurrection a tout pour intéresser le téléspectateur dès les premières minutes. Nous découvrons ainsi le jeune Jacob alors qu’il se réveille en plein milieu d’une rizière en Chine dans un décor magnifique entouré de pics calcaires, ceux-là même qui ont inspiré James Cameron pour Avatar. Très vite, alors qu’il est rapatrié aux États-Unis, nous apprenons qu’il est en réalité décédé 32 ans plus tôt après une chute dans une rivière. Ces parents et son entourage – son oncle, sa cousine et autres amis d’enfance – n’arrivent pas à accepter la réalité mais ont du mal à croire qu’il ne s’agit que d’une coïncidence.
Ce premier épisode pose ainsi adroitement les bases de la future intrigue alors que nous prenons peu à peu conscience que le retour de Jacob fait resurgir de sombres éléments du passé de la famille Langston. Pour une fois, le retour des morts ne vient pas bouleverser la planète toute entière mais s’inscrit dans l’intimité du noyau familial. Cela avait très bien réussi à In The Flesh, mais, à la différence de Resurrection, la thématique était vraiment celle de l’acceptation du mort (du coupable d’être mort) et non de celle de son retour (et du retour du passé).
Reste donc à voir, si cette nouvelle thématique sera abordée avec une constance aussi solide que celle de la série de BBC Three. En effet, même si nous voyons très clairement les premiers éléments de l’intrigue avec cet accident sur lequel nous ne savons pas tout ou avec ces membres d’une même famille qui se sont cachés des choses pendant des années, il reste pour le moment difficile d’envisager une vraie constance tout au long des huit épisodes prévus pour cette première saison. Mais si la série parvient à intéresser le téléspectateur autant que durant ce premier épisode, ce sera une vraie réussite.
A ce titre, cet épisode doit beaucoup à ses acteurs. Que ce soit Frances Fisher (Titanic, Impitoyable) dans le rôle de la mère prête à accepter l’impossible, Omar Epps (Dr House) en tant qu’agent fédéral du bureau de l’émigration, Kurtwood Smith (que nous avons vu dans des tas de séries) dans la peau du père ou Landon Gimenez dans le rôle de Jacob, leurs prestations permettent réellement de rendre touchantes de nombreuses scènes qui auraient pu s’avérer de simples pulvérisations de pathos concentré sur le téléspectateur. Les retrouvailles entre Jacob et ses parents sont ainsi particulièrement réussies et jouées finement.
Je regrette en revanche que certaines ficelles du scénario ne soient pas aussi fines mais également le côté américain exacerbé de l’épisode. Par exemple, nous n’échappons pas au personnage du prêtre et à la scène de la messe. Cette facilité qu’ont les américains à inclure ce genre de scènes dans tout ce qu’ils font dès lors qu’il s’agit d’un drame est typiquement le genre de chose qui m’exaspère. De la même manière, j’ai eu un peu de mal à accepter le personnage de l’oncle de Jacob, tant on nous survend sa culpabilité (nous ne savons pas de quoi il est coupable mais nous savons qu’il l’est). Pareillement, la future romance entre Elaine et Martin est vraiment trop évidente. Mais on ne fait malheureusement pas de série dramatique américaine sans une romance prévendue entre deux des personnages principaux.
En fin de compte, ce premier épisode de Resurrection reste une surprise agréable et de très bonne facture technique (notamment grâce à la société de production de Brad Pitt, Plan B, qui avait déjà produit World War Z). Les habitués des œuvres zombies trouveront certainement que cet épisode manque d’ampleur mais étant donnée sa fin, la série pourrait très bien gagner en intensité dans la suite. Je regarderai donc le second épisode avec intérêt tout en craignant de déchanter rapidement.
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Un commentaire pour Resurrection saison 1 épisode 1 The Returned, ce que nous en avons pensé
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Mouais y a un petit air de la serie 4400 pour ceux qui ont connu. Ca ne me botte pas plus que ca.
J aime les vilains zombies putrides affamés moi !!!