Critique de Walking Dead Tome 19 : Ézéchiel
Le tome 19 de The Walking Dead est sorti en France le 29 janvier dernier, soit six longs mois après la sortie du dix-huitième volume. Heureusement, notre patience aura été récompensée avec un nouveau tome qui offre un tournant intéressant au scénario.
La suite de cette chronique contient des spoilers, nous vous conseillons de ne pas poursuivre la lecture si vous n’avez pas lu ce tome 19.
Pendant que Maggie, qui a déménagé à la Colline, tente de surmonter sa peine suite à la mort de Glenn et se prépare à la naissance de son enfant, Rick, Jésus et Ézéchiel doivent apprendre à se faire confiance pour s’organiser et unir leur force contre l’ennemi commun : Negan. Ézéchiel, personnage haut en couleur, a tout d’abord du mal à se faire accepter par la bande de Rick, qui ne sait que penser de son attitude de monarque excentrique. Au final, c’est grâce la confiance que lui porte Jésus qu’il réussit à convaincre le groupe de sa bonne volonté et de sa loyauté. Par ailleurs, après un moment de doute, Rick et Andrea commencent à assumer et à profiter de leur nouvelle relation amoureuse, elle semble même leur donner une énergie nouvelle pour les combats à venir. Les trois leaders s’organisent donc consciencieusement, mais sans prévoir la visite surprise de Negan au camp de Rick en son absence. On (re)découvre alors le Rick trop sûr de lui, qui dans le feu de l’action n’hésitera pas à mettre en danger tous les habitants de sa communauté.
Après un tome 18 assez tranquille, Ézéchiel innove et apporte de la fraîcheur à l’intrigue qui menaçait depuis peu de tourner en rond. Nous imaginions déjà Rick et sa petite troupe nous débarrasser des gros méchants pour faire du commerce tranquillement avec la Colline, puis se lancer dans la construction d’un havre de paix où tout le monde vivrait heureux et aurait beaucoup d’enfants (même si certains finiraient croqués par des zombies pour rappeler à chacun que le bonheur n’est pas un dû…).
Fort heureusement, la série amorce des événements d’une dimension et d’un enjeu jusqu’alors non atteints. Les trois leaders vont mobiliser les ressources de leurs communautés pour entrer en guerre totale contre l’ennemi commun, chose inédite dans le comic, tant les risques sont importants. Rick, Jésus et Ézéchiel font ainsi le choix de mettre en péril l’équilibre, précaire mais tangible, de leurs camps respectifs. Doivent-ils se battre pour leur liberté au risque de tout perdre ou accepter l’asservissement pour conserver le semblant de paix que Negan leur accorde ? Le mieux ne risque-t-il pas d”être l’ennemi du bien ?
Cela faisait bien longtemps que les protagonistes n’avaient pas eu plus à perdre qu’à gagner. C’est là d’ailleurs que le rôle de Rick prend toute son ampleur, et que malgré ses défauts, le lecteur prend conscience de sa valeur. Comme le dit très bien Jésus en fin de tome, Rick n’est pas parfait et il a clairement raté le coche en agissant dans l’urgence et en sous estimant son ennemi. Mais son énergie et sa volonté donnent la force aux gens de se battre pour remettre en cause l’ordre établi.
Face à cela, nous découvrons également que l’ennemi est de taille. Negan, qui pouvait jusqu’alors passer pour une brute sans cervelle, se révèle rusé et prévoyant – pour notre plus grand plaisir. Dans Ézéchiel nous entrevoyons l’envergure que pourra prendre ce personnage par la suite, et qui nous fera certainement très vite oublier qu’un jour Rick et sa bande ont rencontré le gros méchant gouverneur.
Au final, Kirkman et Adlard ont efficacement fait monter la tension tout au long de ce tome 19 en laissant entrevoir une possible chute sanglante pour les trois communautés qui se lancent dans une lutte dont elles ne maîtriseront certainement pas le dénouement.
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6 commentaires pour Critique de Walking Dead Tome 19 : Ézéchiel
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Très décu par ce tome 19. Attention je vais spoiler le tome.
Le tome précédent m’avait laissé dubitatif avec l’arrivée du dreadlockeux et son tigre, même si le tome 19 dégonfle un peu le coté débile du personnage, ça reste pas moins fantaisiste et quelque peu ridicule. Mais bon, admettons.
Ce tome 19 brille déjà par la qualité dégueulasse du dessin. Je crois qu’Adlard n’a jamais pondu des visages aussi moches et méconnaissables. Le passage (inutile) sur Maggie atteint des sommets avec des petits gribouillis rapides. Ça s’arrange ensuite avec le passage sur Negan, mais ca fait mal au cul quand même.
Ensuite, l’aspect totalement artificiel du scenario me gonfle à bloc. Ce jeu de faire durer Negan des tomes et des tomes pour faire monter Rick conduit à des situations improbables. Rick passe des semaines a jouer un double jeu et quand il a un plan, il crame tout sans être capable de liquider Negan, c’est stupide. Alors on va se payer un nouveau climax, comme à l’époque du Gouverneur, la fraicheur en moins. Ok, been there, done that. Pas sûr que je continue à lire longtemps si ça continue comme ça.
Je soutiens à 100% avec ce commentaire. Me suis presque ennuyé aussi. ça ressemble plus à Clochemerle ou à un film de cow-boys
En plus, y a plus de zonzons?? sont où les zonzons??
Bref, espérons qu’ils quittent un peu la lutte à la clochemerle et que le survival face aux zombie redevienne le point central …
C’est vrai que le dessin est solidement ordinaire.
Sinon, depuis l’arc du gouverneur, la série va inévitablement un peu se répéter.
Effectivement, on commence un peu à tourner en rond depuis la fin du gouverneur. Certes Negan est un “méchant intéressant”. Mais il y a comme un gout de dèja vu.
Peut-être aurait été plus intéressant d’envoyer notre groupe de survivants courir après des chimères à l’autre bout du pays pour avoir droit à un road trip plein de rencontres et d’aventures.
Pour l’instant j’ai vraiment l’impression d’avoir une copie de “je défends ma prison face au psychopathe” avec un “je défends ma colline face au psychopathe”…
Bref un tome à lire mais vite oublié en attendant une suite qui je l’espère sera plus pêchue.
C’est surtout que si tu te poses 2 sec l’utilité de ces batailles de groupe, ca s’effondre rapidement. Negan est un lunatique autoritaire, mais il a une armée et des larbins. Qu’est ce que ca lui apporte d’aller racketter ses voisins ? Si encore il avait annexé la colline et faisait bosser des mecs façon corée du Nord. Tout ça est très vain. J’aime bien le perso de Negan, mais le fil rouge n’a pas de sens.
ça fait un peu remplissage en attendant la suite, à mon gout….
souhaitons que le prochain arc soit plus stimulant en terme d’originalité.