Alors que Baalero vous guidait la dernière fois dans un zoo envahi d’animaux zombies, c’est pour une expédition toute autre que je vous embarque aujourd’hui. Ici, tir à vue autorisé. Mais, attention, hors de question de dégommer Dumbo et ses camarades. Ici, on canarde les humains, les humains morts et bien morts. Bienvenue au ReZort.
En effet, film au départ connu sous le nom de Génération Z, c’est aujourd’hui que débarque en DVD en France The ReZort, le dernier film de Steve Barker, le réalisateur britannique d’Outpost, les films de zombies-fantômes. En nous proposant une bande-annonce très prometteuse, The ReZort avait forcément créé quelques attentes à la rédaction.
“Le monde se remet à peine d’une attaque de zombies, et la vie reprend peu à peu son cours normal. Comme une sorte de thérapie, le dernier parc de loisirs à la mode vient de s’ouvrir, une sorte de safari zombie où l’on pourra chasser les morts vivants en toute sécurité. L’occasion pour tous de connaître le frisson de l’aventure. Le parc est ultra sécurisé, et tous les impondérables sont prévus. Mais les visiteurs du parc vont se retrouver pris au piège.”
Avec un point de départ, certes classique, mais réussi – la diffusion d’images de journaux de télévision du monde annonçant la catastrophe qui s’est déroulée au ReZort et que nous allons découvrir – le film commence plutôt bien. Nous situons ainsi rapidement et bien le contexte d’un monde tout juste sorti d’une apocalypse zombie, pour rapidement nous rendre compte que les anciens réflexes sont bien vite revenus avec une course au profit et à la commercialisation mise en exergue par la création du ReZort, un safari pour chasser (et se venger) des morts-vivants, destiné aux plus riches.
Les vingt premières minutes du film servent ainsi principalement à présenter ce qui n’est en fin de compte rien d‘autre qu’une transposition de Jurassic Park en mode zombie (avec cependant le droit de dégommer les créatures enfermées sur l’île). Les décors sont réussis, le cadre bien choisi et on s’y croirait vraiment, mais l’un des principaux défauts du film commence dès alors à pointer le bout de son nez : les personnages.
En effet, alors que nos protagonistes se rendent sur l’île, nous découvrons une brochette de personnages peu intéressants et souvent caricaturaux (mention aux deux kevins de 16 ans…). Heureusement, jusqu’au milieu du film, quand les personnages partent pour leur première chasse (après avoir été formés au tir), ceux-ci se contentent simplement d’être insipides sans que le spectateur ne s’ennuie pour autant. Mais, quand tout part à vau l’eau et que la sécurité du ReZort est compromise (les zombies envahissent d’ailleurs le QG de manière un peu magique mais… soit) et que les zombies sont lâchés sur les héros, coincés en plein milieu de l’île, le film tourne rapidement à un survival peu inspiré et assez répétitif. L’action et les zombies ont beau être là… tout tourne rapidement en rond.
Chacun pensera ce qu’il veut de Jurassic Park et de Jurassic World, mais ces films ont pour eux d’avoir comme protagonistes… des dinosaures. La diversité des espèces, la puissance des créatures et la qualité des effets ont forcément quelque chose de fascinant pour le spectateur. Malheureusement, pour The ReZort, les zombies, aussi bien faits et rapides soient-ils, n’ont pas un tel pouvoir. Ainsi, à scenarii équivalents en terme de manque d’ambition, The ReZort ne jouit pas vraiment de ce qui fait d’un Jurassic World un blockbuster con mais très divertissant.
Pire, les personnages, confrontés à l’horreur, ne gagnent nullement en épaisseur et nous nous retrouvons à suivre des héros dont beaucoup meurent dans l’indifférence la plus totale de notre part. L’explication des problèmes qui ont affecté les systèmes responsables de la sécurité de l’île est de surcroît très bateau… et téléphonée. Dommage, d’autant que le film se permettait de tisser de manière assez efficace une critique du comportement humain quand l’homme peut s’en mettre plein les poches.
En fin de compte, si The ReZort peut compter sur une idée de base sympa, une réal propre et efficace, des effets au niveau, de beaux zombies et pas mal d’action, le film ne décolle jamais réellement pour être autre chose qu’un long-métrage sympathoche, malheureusement desservi par un scénario et des personnages assez insipides.
3 commentaires
Avant de lire la critique, je suis allée sur Youtube pour voir la bande annonce et c’est vrai qu’on pense automatiquement à Jurassic Park.
Donc l’idée est bien sympa cette fois-ci avec des zombies… qui en plus courent, ça, j’aime moins.
Je ne pourrais dire plus car je n’ai pas vu le film.
j’ai vu ce film il y a quelques semaines (je l’avais oublié,c’est dire l’impact qu’il a eu sur moi lol). l’idée de départ est bonne mais le scénario est mal cousu,il y a des maladresses et le rendu n’est pas toujours cohérent…ça reste néanmoins un petit Z qui se laisse regarder,un dimanche après-midi pluvieux quand on a plus que ça ou Drucker comme choix.
Je viens de regarder ce film il y a une dizaine de minutes, et le principe de base sur l’idée du safari zombie est intéressante. Le fait d’avoir des zombies rapides change le tempo du film, mais ma grosse déception ce sont les personnages qui sont peu attachants, ils ont leur personnalité mais qui n’apporte pas grand chose à l’avancée de l’histoire. En bref, je le conseille pour passer le temps car il n’est pas mauvais mais il n’est pas transcendant non plus. Peut-être même un goût de trop peu. Mais ça détend. Bon visionnage.