Critique de Zombie Hunter
Ahlala, Danny, Danny, Danny… Je t’adore pour ta moustache, ta participation aux films de Robert Rodriguez et pour ta capacité à taper dans tout ce qui bouge du haut de tes presque 70 ans. Mais pourquoi t’obstines-tu à jouer dans des nanars zombies alors que nous rêvions tous de te voir en Gouverneur dans The Walking Dead ? La dernière fois que nous avons parlé de toi chez MZC c’était déjà dans la critique d’un nanar (celle du très moyen Rise of the Zombies) et aujourd’hui, nous t’y prenons encore alors que tu affiches tes gros tatouages dans Zombie Hunter. Ahlala Danny, dans quoi t’es tu encore embarqué…
Zombie Hunter commence par une scène qui n’est pas sans nous rappeler le fait divers qui s’était déroulé en Floride où un homme drogué avait dévoré le visage d’un sdf. En effet, l’introduction du film nous présente une nouvelle drogue (toute rose) très en vogue et qui a plusieurs effets secondaires dont, en vrac : des vomissements, l’envie de regarder la télévision, la transformation en Slimane de la série Soda et un appétit féroce pour les langues de pom-pom girls.
Après cette entrée en matière tout à fait inutile, le spectateur est transporté un an plus tard dans une Amérique désormais peuplée de zombies. Nous y découvrons un petit blondinet en cuir censé être un super badass. Manque de pot, nous n’y croyons pas une seconde. En effet, nous avons droit dès le début à un torrent de clichés sur ce héros (qui selon lui-même, n’a plus de nom) : un blouson en cuir, des lunettes d’aviateur, une bouteille de tequila, une voiture noire, des gants avec des petits trous, une musique linkinparkienne en fond et surtout sa propre voix en narration. En quelques secondes, nous savons donc déjà que l’originalité ne sera pas de la partie… Et encore moins lorsque, après un accident, il fait la rencontre d’un petit groupe de survivants… tout aussi stéréotypés.
Nous avons l’ancienne strip-teaseuse siliconée, le redneck dégueulasse, l’adolescent obsédé, le petit vieux gentil, la gentille et belle héroïne mais surtout le prêtre mexicain tatoué affublé d’une hache qui est interprété par, je vous le donne en mille, Danny Trejo ! En plus de cette distribution des plus téléphonées, le réalisateur n’a vraiment pas peur du ridicule et propose une flopée de moments kitschissimes comme la scène de pole dancing, la présence d’un psychopathe à la tronçonneuse, les nombreux flash-backs, ou les scènes où ce maudit ado se casse lamentablement la tronche dès qu’il y a du danger.
Les incohérences et les erreurs scénaristiques sont aussi légion. Le spectateur, par exemple, a de quoi s’énerver seul devant son écran quand le père Jesus (Danny Trejo) combat un monstre pour faire gagner du temps au reste du groupe et que ce dernier, statique, décide d’admirer le combat jusqu’au bout avant de s’enfuir. Les fans de zombies, eux, péteront sûrement un câble lorsque la belle Alison (Clare Niederpruem) protège son frère en terrassant un zombie à coups de batte… dans le ventre. Mais le pire moment reste, sans l’ombre d’un doute, quand l’héroïne reçoit un méchant coup de tronçonneuse dans le dos et ne semble pas souffrir et même être guérie une petite minute après.
En plus de ces moments incohérents, nous avons aussi droit à de gros problèmes techniques et à une réalisation chaotique. Outre les nombreux faux raccords (disparition de Jerry et Ricky à l’arrière du pick-up, lavage automatique des costumes d’une scène à l’autre), le metteur en scène n’hésite pas à utiliser plusieurs fois les même zombies (qui bénéficient de l’éternel buff “hors-cadre” leur permettant de pop à tout moment). De plus, le spectateur averti remarquera aussi toute l’équipe technique dans le reflet des lunettes du héros…
Le maquillage et la post-production ont aussi fait un travail bâclé. Malgré un maquillage zombie plutôt correct, l’équipe a fait du grand n’importe quoi sur certaines blessures. Il n’est en effet pas rare de voir très clairement la fausse peau collée sur le comédien avant d’être arrachée.
Malgré cela, le pompon revient à l’équipe post-prod (pour rappel, Kevin King et Chris Le, respectivement réalisateur et producteur, avaient lancé une campagne Kickstarter exprès pour financer cette partie de la production). Elle a par exemple misé sur un choix esthétique des plus discutables en incorporant tout le long du film une thématique couleur. Je veux bien concevoir que la drogue et le sang des zombies soient aussi roses qu’un laxatif de bisounours mais il n’y avait aucune raison de teinter aléatoirement certaines images à la gloire du tarama.
N’oublions pas non plus l’incrustation des monstres hybrides qui sont d’une ringardise sans nom. Mais leurs pires ouvrages restent sans doute les décapitations et les nombreuses gerbes de sang numériques.
Petit détail amusant, les fidèles lecteurs de MZC remarqueront sûrement les nombreuses affiches de Osombie parsemées dans les décors de Zombie Hunter, la compagnie Arrowstorm ayant participé à la production des deux films (elle n’a d’ailleurs pas de quoi en être fière).
Pour conclure, Zombie Hunter est un pur nanar. L’histoire est réchauffée, la réalisation est mauvaise et les effets spéciaux sont terriblement ridicules. Tout est là pour contredire la chanson d’ouverture du film qui clame “Nous n’avons rien fait de mal” : si messieurs, vous avez tout fait de traviole ! J’ai beau aimer Danny Trejo, il faudrait me torturer pour que je vous conseille ce film. C’est mauvais, avec ou sans Danny.
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16 commentaires pour Critique de Zombie Hunter
Répondre à Squeletor Annuler la réponse.
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Danny Trejo c’est bien joli mais il semblerait que la production ait oublié un petit détail, c’est une actrice canon, avec du chien et des vrais seins qu’il faut pour faire passer ce genre de pilule pas un vioque que l’on voit partout.
Merci de nous avoir prévenu, celui là on va pas se fatiguer à le localiser.
Hugo Spanky
Quoi ? Tu ne trouves pas Danny canon ?^^
Encore une fois, c’est une critique comme je les aime : de l’humour, une analyse, un avis et des infos. Et belle intro !
Bref : Chapeau ! ( Même si ça a un côté ” sacrilège ” – merde! On parle pas du Tarama comme ça, bordel ! – j’ai adoré les passages sur la gloire au Tarama et le laxatif pour Bisounours)
Merci ! J’avoue que j’ai eu un flash lorsque ma copine était en train de manger du tarama à l’apéro. Cela m’a frappé, ça ressemble vraiment au sang dans Zombie Hunter^^
Je crois que vous vous méprenez sur le terme nanar. Un nanar, c’est un mauvais film sympathique, un mauvais film qu’on prend plaisir à regarder caron s’est marré comme des baleines devant. Beaucoup confondent avec un “navet”, ou on est également dans le cas d’un mauvais film, mais là plus du tout sympathique pour le coup. Et Zombie Hunter fait clairement parti de cette deuxième catégorie
Merci cherycok pour ta participation mais nous connaissons très bien la différence. Ce film a été vendu comme étant un grindhouse et un nanar, il est évident que les distributeurs n’allaient pas le dénommer “navet”. Il y a des moments où on ne peut s’empêcher de pouffer devant Zombie Hunter tellement la technique ou le scénario sont mauvais et je ne pense pas que le film se voulait prétentieux au point de ne pas être classé au mieux nanar. Ici, nous sommes avant tout face à un mauvais nanar.
J’avoue, encore une agréable critique à lire, utile en plus de cela car à ne visionner qu’en cas de déprime aiguë (et encore).
Ont ils voulu imiter le genre Rodriguez/Grindhouse et le plaquer aux zombie flicks ou tenter une expérience en balançant Machete chez les morts vivants? Cela donne du très très low budget sans ambition ni motivation (mdr le reflet de l’équipe dans les pétrol). Danny ne pourra sauver un tel déluge de foutage de gueule, encore moins la jolie (???) Clare Niederpruem de Vampire University. apparemment muse de cette production aux poches percées.
Il semblerait aussi que les costumes des zombies soient découpés nettement aux ciseaux, en plus de la performance grotesque des acteurs. Il y a cet excès d images de synthèse pour les pauvres et le sang mal fait. On y trouve bien sur les stéréotypes des personnages survival mais également un hybride tout droit sorti de Resident Evil -enfin une combinaison de plusieurs monstres RE- ( http://splashurl.com/ouu5o83 ), un clown Kingien immortel, Daisy Dukes, Chun Li et une tonne de nonsens (pour moi le pire à supporter), bien pire que les réflections/décisions d’Andrea de TWD. AH oui; si vous fouillez bien vous trouverez également une copie de la chanson de Kanye West
(No Church in the Wild pour les puristes) , ça avec la formidable scène de sexe ( http://splashurl.com/nl4kjw5 ) , je n’ai pas vraiment su s’il fallait s’émouvoir, rire ou se diriger vers les Tribunaux par rapport aux Licences, Franchises, Droits d’auteurs ou même plus franchement Atteinte à ma dignité.
Fan du genre je me devais de voir ce film, à mon grand regret, pensant qu’il faisait partie des “si mauvais qu’il est bon”: je me fourvoyais et hélas, personne ne pourra me rendre ces précieuses 93 minutes de ma vie.
Comme tant d’autres longs métrages bâclés, la puissance n’est pas forcément dans le budget, les effets spéciaux, mais dans la réalisation et l’implication des acteurs, et dans ce cas, le meilleur de Zombie Hunter, ce n’est pas notre cher Danny Trejo… mais plutôt l’affiche du film.
Merci Trixie. En effet, les coups de ciseaux sur les costumes m’ont aussi choqué ainsi que le gros plagiat du monstre made in RE. Concernant la chanson de Kanye West, je suis complètement passé à côté, il faut dire que je ne connais pas vraiment sa discographie.
RDV au prochain nanar
ont a beau jouer comme ont veut sur les mot cherycok a raison, l’auteur confond nanard et navet, d’ailleurs l’auteur lui même le confirme en disant que ce film est un mauvais nanard
mauvais nanard ou l’autre manière de dire un navet
faire des critique de nanard c’est bien (pour faire genre regarder moi je fait comme sur allociné..) mais confondre nanard et navet…et en plus ne pas l’assumer.. c’est pathétique
Je me demande si je dois répondre à un troll trop évident… je vais tout de même le faire.
Oui, j’aime bien jouer sur les mots, c’est ce qui fait parfois avancer le débat. Apparemment, concernant les mots et l’orthographe, tu joues aussi mais avec tes propres règles.
Il y a une différence entre mauvais nanar et navet, la frontière est parfois mince et il arrive que les genres se confondent même un peu. Nanar n’est pas synonyme de navet et réciproquement. Par contre, l’un n’exclut par forcément l’autre. Si il y a débat, je suis prêt à le faire avancer. Ici, ce film n’a pas la prétention d’être un vrai grand film avec une véritable grosse production. Le réalisateur essaye de faire de l’humour histoire d’être rangé dans la catégorie nanar, le problème c’est que ça tombe à plat, du coup, l’effet est en partie raté ce qui fait de Zombie Hunter un mauvais nanar et non un pur navet qui aurait voulu être une film d’auteur.
Concernant ta dernière phrase (enfin, je suppose que c’est une phrase), nous ne faisons pas de critiques pour faire genre Allociné (d’ailleurs, il me semble qu’Allociné ne fait pas de critiques) mais nous faisons des critiques pour faire partager notre avis à nos lecteurs.
Pathétiquement pour toi cher groskevin.
Il s’agit de notions, de subtiles nuances que certains esprits trop épais ne peuvent saisir et semballent facilement. Comme Nitz l’a plutot bien expliqué, le but était de faire un nanar et mais l’objectif est raté, cela donne un mauvais nanar, le terme navet seul n’aurait pas suffit, c’est pourtant simple, et pas obligé de sortir de sciences p… enfin d’allo ciné pour le comprendre: M’enfin!
PS: Ah, c’était le premier, félicitations.
“faire des critique de nanard c’est bien (pour faire genre regarder moi je fait comme sur allociné..)”
On critique ce qui est zombie, pas n’importe quel nanar.. donc ouais quand on tombe sur un nanar zombie on le critique, c’est notre rôle. Donc le lien avec Allociné je ne le vois vraiment pas… Ensuite, c’est bien beau de se la jouer Maître Capello mais encore faudrait-il que tu saches écrire le terme dont tu te prétends être un spécialiste.
Dans tous les cas, une chose est sûre, je ne risque pas de te confondre avec autre chose qu’un Kévin.
@Nitz : je te félicite pour ton premier Troll
Salut
Bref vous nous saouler avec mauvais nanar ou navet !
Ce film est nul c’est tout il n’y a pas à polémiquer dans des heures sur le termes à employer
Vous êtes tous gentils avec vos termes de soit disant journaleux cinéphiles mais parfois faut savoir dire les choses simplement les petits ………….
+++
Le petit soucis c’est que depuis l’émergence d’aficionados déclarés des “nanars”, des réalisateurs/producteurs font exprès de sortir de la merde en exagérant à foison, avec le doux espoir d’être apprécié pour leur défauts.
Perso, un nanar est pour moi un film involontairement drôle par sa médiocrité, et non pas un film qui surjoue la médiocrité pour faire rire. C’est subtile, il faut sonder les profondeurs du fondement du créateur de la bouze cinématographique pour y épingler la bonne appellation.
Le mieux est de s’en tenir aux définitions de nanarland
Nanar :
Le terme “nanar” est employé par certains cinéphiles pour désigner des films particulièrement mauvais qu’on se pique de regarder ou d’aller voir pour les railler et/ou en tirer au second degré un plaisir plus ou moins coupable. Soit, selon la définition d’un amateur, “un navet tellement navet que ça en devient un dessert”.
L’expression a été particulièrement popularisée par les chroniques du journaliste François Forestier, publiées durant les années 1990 dans le supplément télévision du magazine Le Nouvel Observateur (et réunies ensuite dans le livre Les 101 nanars). D’après Bernard Pivot, le terme “nanar” serait un dérivé de “navet”, qui remonterait lui-même à bien avant l’invention du cinéma puisqu’on l’utilisait au XIXème dans les salons pour désigner des tableaux de peu de valeur (aujourd’hui on dit plutôt “une croûte”) ou bien des oeuvres littéraires ennuyeuses. Cependant, malgré tout le respect que nous devons à M. Pivot, on préfèrera se fier à la version que propose le Petit Robert, selon lequel le terme “nanar” date du XIXème siècle et s’orthographiait alors “nanard”. Il ne dériverait pas de “navet” mais d’un mot d’argot oublié : “panard”, qui signifie “vieil homme”. Un nanar est donc à l’origine une vieille croûte, une oeuvre que l’on trouve mauvaise et/ou risible, car désuète.
Dans le jargon des brocanteurs et bouquinistes, un nanar désigne un objet médiocre et invendable. Une distinction s’est établie par rapport à l’expression navet, qui tend à désigner une oeuvre ennuyeuse (en référence au goût fade du légume du même nom) et, par là-même, dénuée d’intérêt, même au second degré. Le terme s’est semble-t-il propagé dans les années 50 à partir des cinémas du quartier latin. La dimension “drôle car mauvais” s’est ensuite progressivement greffée à ce terme, qui prend de plus en plus le sens du nanar cinématographique mais peut donc également désigner, par exemple, un livre amusant à lire car très mal écrit.
Navet :
Au sens figuré, le mot “navet” désigne une oeuvre d’art dénuée de valeur, et plus particulièrement un “très mauvais film, insipide et ennuyeux”(Petit Robert), en référence à la fadeur du légume homonyme.
On peut donc le distinguer du nanar, film mauvais mais divertissant, au contraire du navet, dont la vision ne saurait apporter aucun plaisir. Si l’on considère que le terme “navet” désigne toute espèce de mauvais film, on peut pousser un peu plus loin la nuance, en estimant que les nanars sont des navets, mais drôles.
Donc comme un nanar se doit d’être drôle, un mauvais nanar, par définition est un nanar pas amusant, donc un navet. CQFD