Critique de Zombies : Global Attack

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Intitulé Osombie dans la plupart des autres pays, le film de John Lyde a débarqué le 10 février en France directement en DVD sous le nom de Zombies : Global Attack. A la vue de la tagline “BLOOD, GUNS ET ZOMBIES !” et d’un casting comportant une ancienne comédienne de Zombies Vs. Strippers, aurions-nous affaire à un nanar ?

Avant tout, oubliez la jaquette car elle n’a strictement rien à voir avec le film. Comme cela devait être vendeur de se rapprocher du film World War Z, celle-ci nous présente des hélicoptères survolant une ville en flamme alors que la quasi totalité de Zombies : Global Attack se situe en plein désert afghan où une équipe de militaires est envoyée pour éliminer une nouvelle menace bien plus grande que lorsque Ben Laden était encore en vie…

Zombies : Global Attack

Après une introduction nous montrant la capture de Ben Laden et son immersion en pleine mer, le spectateur est plongé (lui aussi, pas de jaloux) directement dans le bain. Nous découvrons alors une unité militaire prête à en découdre avec une petite horde de zombies. Ne vous emballez pas car le film n’ira pas beaucoup plus loin, tous les éléments de Zombies : Global Attack sont déjà présents : des forcenés de la gâchette très bien équipés, un humour loin d’être fin, des zombies enturbannés et un héros exhibant son torse à qui veut bien le voir. Nous comprenons donc très vite à quoi nous avons affaire face à l’avalanche de stéréotypes et de déjà-vus qui nous ensevelit : un nanar pur et dur. En effet, côté scénario, nous ne sommes pas vraiment dépaysés : les gentils militaires aident une faible femme esseulée à retrouver son frère qui souhaite dessouder Ben Ladead une bonne fois pour toutes.

Malgré une histoire prévisible et pas intéressante pour deux afghanis, le film se laisse regarder. Cela est sûrement dû à sa réalisation et à sa production, pas si proches du nanar que ça. En effet, les accessoires et les armes sont, par exemple, convaincants. Il faut dire que la marque Weaponblender, spécialisée dans les armes d’airsoft, est partenaire du film. L’action avance ainsi à un rythme logique et les personnages, bien que stéréotypés, sont plutôt attachants et portés par des acteurs assez crédibles même si certains semblent être sortis d’une école de mannequinat.
Toutefois, les plans lassants se multiplient. En effet, la propension du directeur photo à vouloir nous présenter des plans en contre-jour saupoudrés de musiques nostalgiques ou héroïques est des plus fatigantes et nous rappelle sans cesse que nous visionnons un nanar. D’autres gros défauts inhérents au genre sont également à déplorer. Par exemple, la qualité des effets numériques (gerbes de sang, fumées et explosions) est des plus basiques tandis que les maquillages sont vraiment kitschs.

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D’autre part, Zombies : Global Attack se veut teinté d’humour notamment avec les personnages de Chip (plus proche du chippendale que d’Erik Estrada) et de Joker qui n’hésite pas à sortir des blagues terriblement lourdes jusqu’à son dernier souffle (on lui reconnaîtra tout de même de faire avancer le débat passionnant sur les excréments de zombies). Malheureusement ici, l’humour pipi-caca est dispensable et ne fait qu’entretenir le niveau médiocre du film. En fait, le spectateur trouvera beaucoup plus drôles les clichés qui se multiplient dans le long métrage tels que les flashbacks au ralenti, l’inévitable séparation du bataillon en plusieurs groupes, les discussions inutiles sur les problèmes familiaux, les personnalités prévisibles des protagonistes ou encore les “pops” magiques de zombies bénéficiant du “buff hors-cadre” très répandu dans World War Z ou dans Rise of the Zombies.

Zombies : Global attack

En conclusion, Zombies : Global Attack est loin d’être un chef d’œuvre. Nous ne sommes pas face à un nanar affligeant de stupidités et doté d’une réalisation bâclée mais nous n’avons pas non plus affaire à un film qui vous ferait vraiment marrer entre potes. La limite entre mauvais film et bon nanar n’a jamais été aussi mince.

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À propos de l'auteur

Geek un peu coincé dans les années 90, le Nitz a le pelage doux et aime hiberner devant des nanars. D'un caractère sympathique avec ses congénères, il est pourtant d'un naturel très râleur vis à vis des défauts scénaristiques et techniques dû à son passé dans le milieu de la vidéo et du spectacle. (Site web)

1 commentaire

  1. umby-24 dit :

    Mon dieu….je viens de voir cette chose….
    je ne sais pas si je vais m en remettre. Je crois qu il se glisse dans mon top 5 des plus gros navets de Z que j ai jamais vu.
    Scenario inexistant.
    Interpretation des acteurs affligeante
    effets spéciaux a peine potables.
    Mais je crois que le plus insupportable restent les dialogues. Je crois qu on a jamais fait plus tarte.
    Comment des réalisateurs trouvent ils un buget pour ce genre de bouse ? C est pour blanchir de l argent des narcotraficants c est pas possible autrement. …
    Bref, a fuir.

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